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L'art de la guerre - par l'Empire
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Crédits : Phelan A. Davion
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En lieu et place de la voix de stentor, c'est le miaulement de notre général qui nous encourage. Le félin au ventre un peu rebondi saute d'une cuisse à l'autre, remonte le moral de ses troupes. À ses deux piliers, Casey dit La Tourelle, et L'inébranlable Mitsuko, il accorde même une oreille.
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Notre troupe hétéroclite se rassemble dans la petite pièce de surveillance où se tenait ce soir là le cours. L'alerte a résonné, il y a un moment déjà. Un nouveau raid. On entend les explosions au loin. Des cris aussi. À moins que ce ne soit la maison close au bout de l'avenue. De plus en plus ouvrent chaque jour. Ce ferait un bon sujet d'investigation un jour. Bien plus que la mort de ces civils. Les gens se lassent de voir toujours les mêmes sujets. Et ils provoquent aussi, ces civils, à trainer ainsi, dans les rues.
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Nous sommes neuf. Neuf à avoir constaté que notre SAS s'ouvrait plus vite que les cuisses d'une pucelle du Sud, bien plus vite que les dossiers de la Première Consule, et cent fois, mille fois plus vite que les caisses de la DAI. Courageusement, nous avons observé les combattants ennemis défiler dans le Militarium, retranchés derrière notre porte blindée. D'aucuns se demanderaient pourquoi nous n'avons pas choisi le même blindage pour ce pauvre SAS. Votre humble journaliste se contentera de la version officielle : "stratégie militaire classique".
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Un plan est en marche, une manœuvre classique en tenaille depuis l'angle de la rue Hoblet et du Boulevard Agderon. Un second groupe doit débarquer en Triple Axel dans la rue des Cévétroy pour détourner l'attention. Normalement, tout doit être réglé en un quart de cycle. Nous recomptons les effectifs. Neufs combattants, de quoi faire deux bonnes grosses ruches de quatre et demi. Parfait.
Zut. Un pénible lève la main. Fallait-il qu'il indique qu'il est civil, celui-là ? Nous recomptons encore. Quatre combattants, trois civils, et deux deckeurs. Deux ruches de deux donc, et le reste feront des signaux de fumée pour prévenir les renforts. Nous sommes prêts.
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La Legatus débarque sur ses entrefaites. Elle a la classe franchement, mal fringuée, mal coiffée, et cet horrible casque primitif sous le bras, mais eh ! On sent qu'elle arrive tout droit du combat, au ralenti, telle une scène épique d'un vieil holo. Après le protocole conventionnel du baisemain et des trois pirouettes, nous écoutons les dernières nouvelles. Les rebelles sont en déroute ! Ils ont commis un massacre anecdotique sur la population encore active dans les rues à cette heure, et se sont ensuite repliés sous le SAS, ayant sans doute eu des échos de notre plan. La formidable logistique impériale fait une fois encore son œuvre, paralysant de terreur le voisin chaotique et désorganisé. Il est si facile d’impressionner ces sauvages.
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Nous nous tournons donc vers le Général pour réviser notre plan. Il ne s'agit plus de contre-offensif. Il s'agit là de rétro-contre-attaquer la Rébellion. Et de la mater dans le sang. Ça tombe bien ! Ce soir était un cours de contre-insurrection, de désarmement, et de contre-enraillage. À ce stade, j'ai dû me perdre un instant dans l'interview fortuite d'une Noble au regard perplexe, parce que je n'ai pas remarqué de suite que le Général avait cuvé. Comment ? Où ? Personne ne sait.
J'ai tout de même un doute. J'avise les deux jeunes trolls qui nous rejoignent à l'instant. Ils sont immenses, ont intégré l'armée régulière il y a peu. L'un d'eux sourit et je jurerai de voir un galon de général dépasser d'entre deux dents, avant d'être promptement avalé. Erf ... Nous sommes au Militarium. Haute-ville ? Basse-ville ? Basse-ville, je crois ! Pas de crime, je n'ai rien vu. C'est bien ça, la Basse-Ville, ça me va bien ce soir. J'aurai pu faire du droit dans une autre vie.
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Nous nous tournons donc vers la Legatus pour réviser notre plan, le regard empli d'espoir. Pour un peu je tirerais la langue en réclamant une grattouille entre les plumes. L'émotion...
Elle nous expose le programme, la criminalité est prête à intervenir en renfort des flics. Les uns comme les autres sont des pros du menottage. Nous avons maintenant deux ruches de six, et dix-sept neuvièmes de ruches de trois en renforts.
On nous a également avertis d'un bras de Paül_ette au STV, du second bras quelque part dans le Sud, et de son gros orteil, du côté de la Domus. Paül_ette ne montre jamais tous ses membres en même temps, à moins d'être en nombre. Pas de doute, on peut tabler sur une douzaine d'ennemis. Et tous drogués sans doute. Fichus junkies.
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Le plan est simple et solide, se réunir tous au SAS. Nous planifions tout de A à Z. L'équipe A est l'avant-garde, chargée d'aller voir l'état du SAS. L'équipe B se met en surveillance à l'entrée du Militarium, à l'intérieur, au signal de l'équipe C sur rampe. Le signal est le classique chant du RossiGnoll : deux hululements bref, un long, cinq bref. Puis il faut monter d'une octave et recommencer. L'équipe D doit se déployer en rue, pour empêcher des rebelles de se disperser. Eux reçoivent le signal de l'équipe F, qui est chargée de transmettre les consignes de l'équipe C et de l'équipe A. La Legatus tire des lignes sur l'holo-tableau, nous montre les déploiements. Tout le monde hoche la tête. C'est brillant, et tout le monde comprend du premier coup. En bas sous le SAS, les rebelles finissent leur cafeys, attaquent les brochettes d'écureuils. Eux aussi seront bientôt prêts.
Les bataillons G, H et I se voient assigner un élément critique du plan : le re-boulonnage. Je n'étalerai pas le reste du plan pour des raisons de Secret Impérial - les mauvaises langues diront que c'est pour sa longueur -, mais sachez que les bataillons V à Z auront à charge le ravitaillement des troupes, pendant le siège inversé du SAS. La post-contre-offensive sera terrible.
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Nous soufflons un coup, nous nous tapons sur l'épaule, et nous accordons mutuellement des oreilles. Au signal, les vingt-deux combattants se rassemblent au SAS comme prévu. Nous sommes donc quatre.
Je tends l'oreille, curieuse des discussions de combattants dans ce genre de situation. L'un montre à son camarade comment manier son agrimensor. À l'entendre, il suffirait d'appliquer les enseignements du Librarius. Un coup devant, un coup derrière, et ça ressort tout seul. J'opine, cette technique a fait ses preuves.
La douzaine d'assaillants interrompt la discussion, remontant chercher l'affrontement. Forts de notre armée de quatre, nous sommes clairement en sur-nombres, nous engageons.
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Le quart de cycle marranite terminé, nos renforts nous rejoignent finalement. Après presque un demi-cycle supplémentaire de combats acharnés, les sauvages renoncent. Nous en sommes à une dizaine de cuves données quand eux n'en comptent pas une. Sans doute, ne s'attendaient-ils pas à nous voir tirer dans la nuque de nos propres soldats pour terminer plus vite les combats. Notre dévouement à l'Empire a raison de leur moral, ils rallient leur secteur sans demander leurs restes, ni réclamer les nôtres d'ailleurs.
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❝ C'est un royaume de la conscience, où ce n'est rien. ❞
Kingdom of Heaven
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Informations sur l'article
Pérégrinations
09 Juin 2021
637√
20☆
11◊
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Personnages cités
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Mitsuko (62☆)
Citoyen (très) discret -
Casey (499☆)
Héritier de Tobias Hoblet
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◊ Commentaires
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Mitsuko (62☆) Le 10 Juin 2021
"Au signal, les vingt-deux combattants se rassemblent au SAS comme prévu. Nous sommes donc quatre."
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Casey (499☆) Le 10 Juin 2021
"Elle a la classe franchement, mal fringuée, mal coiffée, et cet horrible casque primitif sous le bras, mais eh ! On sent qu'elle arrive tout droit du combat". ;-)
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Thalya (15☆) Le 11 Juin 2021
* clairement. J'ai rigolé tout du long! xD -
Tristana~73392 (38☆) Le 15 Juin 2021
j'ai bien rit! merci.