EDC de 27320

Sur une terrasse, dans les Quartier Ouest, elle contemple les tourbillons de poussière, le manège des robots de reconstruction là-bas en bas. Il est encore tôt, très tôt. Trop sans doute. C'est une nuit de plus où elle n'a pas su s'endormir. Le ronronnement discret des pompes le long des murs n'y est pour rien.
Cette nuit, elle a trouvé de nouvelles pistes. L'Héritage attend toujours, elle n'en doute pas.
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Un regard porté plus loin vers le mur Est la ramène plus de dix-sept ans en arrière. Une autre terrasse, un autre matin, pas si différent. Elle fouille ses mémoires, la biologique, et la matricielle, et retrouve finalement les mots jetés, en partie sur la Grille, en partie au smog.

Les pointues sont percées, une épaule est tatouée,
Ce sont là les seules traces de son passé.
Croisées, bien dissimulées, pâles cicatrices,
Le signe peut-être d'une ancienne folie autodestructrice.
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Pour un anneau d'or, un silence de plomb
Vieille jeune a qui on offrait une bonne situation,
Elle se savait incapable de répondre aux questions.
Ses larmes polies reflétaient sa décision.
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Signature dépassée, violette en devenir,
Amer, méprise chacun de ses désirs,
Les gardant solidement enchainés,
Ne lâchant bride qu'à la nuit tombée.
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S'abandonnant à la facilité, la honte la dévore.
Dégoutée d'elle-même, mais désireuses des autres,
Amoureuse de ce dénie dans lequel elle se vautre,
Elle tente de lisser ses contours incolores.
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Dans ce lien, elle trouve un échappatoire.
Nuit après nuit, s'imprimant dans ses chairs
Il n'est pourtant guère plus qu'un faire-valoir.
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Un drone vrombit, perce la brumaille.
Son néon scintille, que capte une simple écaille.