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Clameur venue des ST.

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Article presque RP. Vision loufoque d'évènements ayant vraiment eu lieu.

Ce texte est issu d'un cerveau malade. Si, si. Je remercie au passage tous les joueurs, rebelles comme impériaux qui ont participé à cet évènement où je me suis vraiment amusé.
Au petit matin, nos équipes de reporters se sont jointes au cortège encadré qui s'était rassemblé au CM. En tête, nous retrouvions les leaders des principaux syndicats, les plus braillards, les plus "populeux". Parmi eux, la tête brûlée bien connu des services de police, Paül dit Bulldog, prénommé ainsi en raison de sa propension à ne jamais rien lâcher. Nous retrouvions également Bellamy, Face-de-Cire, dirigeant d'un groupuscule pas très net, la Nébuleuse. Plus loin, toujours en première ligne, se dressaient les vieux de la vieille, Flÿnn N'a-qu'une-Jambe, qui semblait avoir connu toutes les guerres, ou encore Phylène, la vieille du quartier, le genre à effrayer les gamins, et à dissimuler une brique dans son sac à main. Elle ordonnait déjà les rangs de ses "blacks blocks", les célèbres Black Pampers, avec sa camarade à peine moins ridée, une certaine Joyce la Fauche. Légèrement derrière, perchée sur un baril, une petite rousse s'échauffait la voix dans un microphone, encourageant ses camarades, insultant les moins réveillés d'un "Nikoumouk" bien senti.

Le cortège étant prêt, nous nous sommes élancés dans l'artère principale, nous enfonçant dans les profondeurs du sol. Rats et mutants fuyaient au bruit sourd de nos pas. Ou peut-être aux gueulements des racailles orcs déjà shootés au Vulcain, cette nouvelle drogue des banlieues sud.
En vu du premier obstacle, un simple SAS gardant l'accès de leur destination, les manifestants commencèrent à s'exciter. Des échafaudages furent dressés, quelques explosifs artisanaux jetés. On entendit par-ci par-là, des idées pour enfoncer le métal blindé. Finalement un groupe de geeks, capuche sur la tête, regard vide, teint cireux, offrirent une démonstration de culture Hackeur, profitant d'une faille Zero-Day dans le système UbiSASt pour enfoncer le pare-feu, et griller toute l'installation.

De l'autre côté régnait le silence d'une ville encore endormie. Aux cris de "Valmont démission", "Haribo collabo", ou encore "Yrié, on va tout casser", nous suivîmes la masse se dispersant dans les rues, convergeant par vagues vers le point de rassemblement. Les rares habitants matinaux, partant travailler ou ramassant les crottes de leur écureuil, rentraient précipitamment chez eux en entendant les échos de la manifestation.

Au détour d'une ruelle, mes collègues et moi-même découvrîmes le spectacle surprenant de jeunes extrémistes Odulistes, arrachant des pavés jugés trop impérialiste pour les jeter plus loin. C'était compter sans le kobold Murphy et son terrible courroux. Un certain Brimirius fut tué net d'un coup de pavax à la tempe, une diatribe terrible, mêlant sophisme et généralité dans un méli-mélo renversant. On dit plus tard qu'il n'était descendu que pour acheter quelques confiseries. Brimirius, sonneur de cloches de son état, fut la première victime innocente de cette journée qui s'annonçait déjà terrible.

Les syndicats de prospections annonçaient un rassemblement monstre de 80 rebelles armés jusqu'aux dents, s'abreuvant de sang, et se nourrissant à même les tripes chaudes de leurs ennemis. Du côté de la police impériale, on ne parlait que d'une dizaine de rebelles isolés et d'un simple acte de délinquance locale. C'est pourtant un groupe fort d'une quarantaine d'individus qui arrivaient maintenant par centaines dans les quartiers pauvres de l'ouest, se groupant en une masse compacte devant les STV, le poing levé.

Un hymne sauvage se fit entendre, digne du secteur Orion. Court, direct, entrainant, simple, il nous saisit tous aux tripes, arrachant des larmes à certains, des cris à d'autres. J'en retranscris les paroles ici, pour nos lecteurs avides :
"Rébellion ! Destruction !"

Simple, nous avions dit. Mais efficace ! À peine terminé, les voilà qui se précipitèrent dans l'enceinte des STV, faisant fis du panneau "Attention, sol glissant". Et qui, semblant répondre à un plan élaboré de longue date, sortirent simultanément des grenades, de leurs sacs, de leurs poches, de divers recoins sombres, parfois humides. On ne me croira pas mais je jure les Douze, avoir aperçu un grand troll vert sortir une poignée d'explosifs de son caleçon, et c'était un caleçon déjà très serré. Je n'eu cependant pas plus de détails, m'éloignant du dit troll au strabisme divergeant et dont j'avais peur qu'il ne loupe sa cible et m'arrache un membre.

En quelques minutes, l'affaire fut pliée. Le sol se mit à trembler sous nos pieds, suite à une réaction en chaîne. Tandis que le plâtre se décollait du plafond, un ingénieur nous décrivait le phénomène explosif, nous offrant une superbe analogie avec le syndrome du colon irritable dont souffrait sa belle-mère. Et soudain, il n'y eu plus rien.
J'annonçais platement, un peu benoîtement, je l'admets, qu'il faisait tout noir. On me répondit un grossier "Ta gueule". Visiblement, on pouvait être syndicaliste et nyctophobe. Je notais d'ailleurs pour plus tard ce passionnant sujet d'investigation.

Pendant de longues heures, je couru d'un groupe de manifestant au suivant. Assurément, le temps était venu de "casser du bleu". Ce fut accompli avec brio. Ils furent bien vite tout rouge, parfois violet. Le camaïeu était superbe. Alors même que j'écris ses lignes, je revois avec horreurs les scènes de ce chaos absolu. Des notables d'une vieille caste administrative, pompeusement nommée Noblesse, pantalon aux chevilles s'enfuyant en courant sous les acclamations, alors qu'ils espéraient passer la journée au lit avec des dames de peu de vertu. Des flics, savon dans une main, service trois pièces dans l'autre, se demandant quoi lâcher pour saisir leur arme de service. Des civils endormis enfin, dont les rêves de paix et tranquillité semblaient si odieux qu'on préféra les étouffer sur place.

Après plusieurs heures de redistribution des richesses, que les autorités locales renommèrent plus tard "pillage", avec un mauvais goût consommé, il fut temps de se disperser. Nous savions tous que cette journée resterait dans les Anaux de l'Empire. Et ce fut le cas. Il y eu des suicides massives, des remaniements, des délocalisations, on parla même de geler les salaires des fonctionnaires impériaux pour une période indéterminée. Finalement après une lutte acharnée, le gouvernement céda. Une augmentation des coups de fouet fut votée au soulagement général. Quelques jours plus tard, il ne se trouve plus que quelques camarades de la vieille Phylène, les poilus comme on aime à les appeler, pour nous compter ses faits historiques.

Informations sur l'article

Pérégrinations
22 Octobre 2020
720√  27 10

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◊ Commentaires

  • Phylène (1948☆) Le 22 Octobre 2020
    Une étoile à coups de briques.
  • Aexe (121☆) Le 22 Octobre 2020
    Nikoumouuuk *
  • Velka (46☆) Le 23 Octobre 2020
    "Au détour d'une ruelle, mes collègues et moi-même découvrîmes le spectacle surprenant de jeunes extrémistes Odulistes, arrachant des pavés jugés trop impérialiste pour les jeter plus loin." Je meurs.
  • Acius (92☆) Le 25 Octobre 2020
    Sous les pavés, Kepler !
  • Alexf (56☆) Le 26 Octobre 2020
    Aux cris de "Valmont démission", "Haribo collabo", ou encore "Yrié, on va tout casser" ca vaux aussi son pesant de brochettes!
  • Sebastiàn (253☆) Le 27 Octobre 2020
    "un groupe fort d'une quarantaine d'individus qui arrivaient maintenant par centaines" : ça aussi c'est une perle.
  • Haribo (0☆) Le 27 Octobre 2020
    calomnies
  • June (261☆) Le 20 Février 2021
    A chaque fois je le relis, à chaque fois je meurs de rire.
    Pourquoi on peut pas étoiler un article plusieurs fois ?