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Phobie du grain de sable
48 heures…
48 heures à attendre, ce n’est plus attendre, c’est dépérir.
48 heures à espérer, ce n’est plus espérer, c’est s’enfoncer.
48 heures sans sensation c’est un voyage vers le néant.
48 heures à percevoir un environnement figé à travers le seul prisme flou d’une vision dégradée, sans couleur, sans bruit, sans odeur, sans fraicheur, sans chaleur. Suite suffoque dans son cocon de latex. Son corps n’existe plus, seul persiste le souvenir de ce qu’il avait pu être : un bel homme au regard vif, puis un grand machin mauve qui se décomposerait finalement sur les poufs d’une villa abandonnée au cœur de la Haute Ville.
48 heures à attendre, ce n’est plus attendre, c’est dépérir.
48 heures à espérer, ce n’est plus espérer, c’est s’enfoncer.
48 heures sans sensation c’est un voyage vers le néant.
48 heures à percevoir un environnement figé à travers le seul prisme flou d’une vision dégradée, sans couleur, sans bruit, sans odeur, sans fraicheur, sans chaleur. Suite suffoque dans son cocon de latex. Son corps n’existe plus, seul persiste le souvenir de ce qu’il avait pu être : un bel homme au regard vif, puis un grand machin mauve qui se décomposerait finalement sur les poufs d’une villa abandonnée au cœur de la Haute Ville.
Les questions sont toujours là, elles s’accrochent à son esprit et forment autour de ce dernier une nébuleuse terne au sein de laquelle nulle réponse n’étincelle. C’est quoi la matière quand on ne peut plus toucher ? C’est quoi la musique quand on est sourd ? C’est quoi un être social quand personne ne lui sourit ? C’est quoi la vie quand on ne peut plus agir ? C’est quoi l’amour quand on n’a plus rien à partager, plus de temps à offrir, aucun baiser à donner, aucune larme à pleurer ?
Plus rien n’a de signification. La solitude et l’enfermement ont érigé dans son esprit une frontière hermétique. D’un côté s’étiolent des souvenirs qu’il a peur d’interroger ; de l’autre s’enracinent des questions douloureuses face auxquelles il ne peut fuir.
Suite est terré dans un recoin neutre de sa conscience, dans la zone la moins irriguée par le passé, dans celle la moins affectée par l’horreur de l’avenir. Il attend sans chercher à comprendre, sans vouloir espérer. Il se garde bien de toute illusion qui catalyserait inévitablement sa folie à la manière dont un grain de sable déclenche la cristallisation en frappant la surface d’une eau pure portée aux plus basses températures.
48 heures…
Peut-être plus, peut-être moins. Il se refuse à compter, sentant le danger que représente un sablier.
Peut-être plus, peut-être moins. Il se refuse à compter, sentant le danger que représente un sablier.
Informations sur l'article
L'Humain mauve
07 Novembre 2012
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◊ Commentaires
-
Hellguapo~17781 (233☆) Le 08 Novembre 2012
Ton esprit peut réprendre lé contrôle amigo.
Reveille toi, et viens en SR! on té débarrasséra dé pouce électronico qué t'on greffé lé zimpé!