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Récits inédits: Joseph carpenter, part 2

Le vieux Joseph Carpenter avait mis le paquet, sur son prototype de cubaine, modèle unique.
Au fur et à mesure de sa "construction", il avait ajouté et ajouté encore tout ce qui lui tombait sous la main, coté cérébral.
Il était probablement un peu fou et totalement mégalo, comme beaucoup de génies dans son genre, et peu à peu une idée folle s'était imposée à lui:
Il était en train de créer Dieu.
Mais en l’occurrence, Dieu serait une Déesse, et ça semblait logique.
Les femmes, pour Carpenter, avaient toujours été non pas l'égal de l'homme, mais supérieures.
Elles avaient ce pouvoir suprême: celui d'enfanter, de donner la vie.
Trop d'hommes se considéraient au dessus d'elles en exerçant le pouvoir de tuer, qu'ils s'étaient octroyé par la force.
Trop de sociétés avaient dénigré les femmes, et leur avaient accordé un rang inférieur, et au fond, Joseph se disait que ces sociétés archaïques et patriarches ne faisaient qu'essayer de rehausser l'homme à la hauteur de la femme.
Joseph avait donc toujours eut un regard plein d'admiration sur les femmes.
Une femme ne l'avait-elle pas mis au monde, et ne lui avait-elle donné cette chose qu'on appelle l'amour?
Pouquoi prêter à Dieu l'image d'un vieux barbu?
Non, si dieu s'incarnait un jour sur terre, sans nul doute, ce serait dans le corps d'une superbe femme.
Pour autant, Joseph Carpenter était mégalomane, mais pas prétencieux.
Il ne considérait pas qu'il était en train de créer une divinité, mais estimait qu'il était comme l'instrument de Dieu.
A travers lui, Dieu allait s'incarner sur Terre. Il n'était que son outil, et la divinité le manipulait, pour arriver à ses fins.
Joseph était cependant plein de contradictions, car paradoxalement, il n'avait jamais cru en dieu.
Mais alors que l’œuvre de sa vie allait bientôt naître, alors que lui même arrivait en fin de vie, il se prenait à douter, et ses réflexions le plongeaient dans des abymes métaphysiques.
Combien de personnes, de grands penseurs, grands artistes, scientifiques, politiciens, avaient vécu une période mystique, à la fin de leur vie?
C'était comme si la mort, s'approchant avec sa grande faux, apportait avec elle son lot de questions, et de doutes.
En tout cas, il avait donné à la cubaine les outils nécessaires à l'acquisition d'une connaissance absolue.
Si cette connaissance existait, la cubaine la trouverait.
Au fond, ce que voulait joseph, c'était des réponses.
Les réponses aux questions qu'il se posait, depuis qu'il était capable de se les poser.
Des questions qui resteraient en suspens, car au moment ou la cubaine ouvrait les yeux, il mourrut.
Avait-il réussi?
Impossible à dire.
S'il avait été encore en vie, pour enfin admirer le résultat de son travail acharné, il aurait été sans doute plein d'admiration.
La cubaine semblait posséder un esprit vif, dans un corps de déesse.
Mais après avoir tenté d'engager la conversation avec elle, il se serait très certainement arraché les cheveux,
car la cubaine ne possédait pas une once de langage compréhensible par un humain ou quoi que ce soit y ressemblant,
et il était donc quasi impossible de communiquer avec elle.
Si elle possédait un savoir, il resterait enfoui, inaccessible.
Joseph Carpenter avait peut-être créé une divinité,
mais pour le moment, elle faisait les poubelles de Dreadcast pour survivre...

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