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EDC de 23910

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La cryogénisation peut-elle endommager l'IA d'un réplicant?

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Récit lié à des faits se rapportant à la cryo de la cubaine, très probablement fictif, ou pas?
Votre personnage ne peut bien sur rien savoir de ce récit, à moins qu'il ne possède des dons de médium! smiley Bonne lecture!
Alors qu'on l'endormait, il se passa quelque chose d'anormal.
était-ce un rêve, ou la réalité?
Esmeralda se voyait dormir. Elle flottait au dessus de son corps et se voyait.
Elle voyait les médecins s'affairant autour d'elle.
Maintenant, on l'emmenait sur un chariot dans une autre pièce.
Il faisait froid dans cette pièce.
Les personnages s'occupant de la cubaine étaient chaudement vêtus.
Esmeralda, comme dans un rêve, observa les dernières phase de sa cryogénisation.
Son corps fut placé dans une cuve, le couvercle refermé, comme un sarcophage.
Les docteurs annonçaient la température, en chute.
Le monitoring émettait des "bip" de plus en plus espacés.
Soudain, alors que la température du caisson continuait de chuter, la machine émit un "BIIIIIIIIIIIP" continu.

Nous y sommes. mort clinique du sujet. Début de la phase cryo.
-Température dans le caisson: moins trente cinq degrés.
-Bien. Préparez l'azote liquide.
-Tout est prêt.
-Température?
-Moins cinquante degrés, professeur Fahrenheit Celsius.
La cubaine continuait de flotter. Elle était... morte, non?
Elle regarda son corps sans vie, à travers le hublot du caisson. Son visage était magnifique, et pâle.
Elle semblait sereine.
-moins quatre vingt degrés.
...
-Moins cent degrés.
-Moins cent cinquante degrés. envoyez l'azote liquide.
Température de l'azote?
-Moins cent quatre vingt seize degrés.
-Augmentez la pression.
-Très bien professeur.
-Température?
-Moins deux cent degrés.
L'azote continua de se refroidir, et se solidifia à la température de -270°C.
À cette température, l'air commençait à se liquéfier au contact du bloc de glace.
La cubaine flottait toujours dans la pièce.
Elle se désintéressa de son propre corps, désormais gelé et sans vie.
Une simple enveloppe charnelle maintenant plus dure que du béton.
Le moindre choc, une secousse sismique, l'aurait fendillé de toutes parts. C'est pourquoi les caissons étaient tous entreposés dans un abri anti sismique, anti atomique, anti intrusion, quoi qu'il fallait avoir envie de se les cailler pour cambrioler le centre de cryo...

Comme un fantôme, Esmeralda, ou l'esprit d'Esmeralda? passa à travers un mur de la pièce, et se retrouva dans une autre pièce.
Elle n'avait plus de corps.
Elle se sentait bien, libre.
Elle ne se posait plus de questions, n'avait plus vraiment conscience d'être là.
Peu à peu, les choses perdaient de leur signification. À moins que ce ne soit le contraire...
Elle ne comprenait plus ce qui l'entourait, mais n'avait plus besoin de le comprendre. Elle se détachait du monde, tout en flottant dans ce monde.
Était-ce cela, la sérénité?
Elle se retrouva, à force de franchir des murs comme s'ils n'existaient pas, dans une pièce qui ressemblait à un accueil.
Une femme avec des lunettes jouait à un jeu, sur l'Ordinateur.
Elle leva la tête vers une autre personne, qui venait d'entrer.
Combien de temps s'était-il passé, depuis sa cryo? Cinq minutes? deux jours? Deux heptades?
Tout ça n'avait plus aucune importance.
Le temps lui même ne semblait plus exister.
Un troll encapuchonné s'approcha de la petite secrétaire d'accueil. Ils échangèrent quelques mots à toute vitesse.
C'était comme si on passait un enregistrement en accéléré.
La cubaine flottait. Elle flottait encore...
Cinq minutes plus tard, après que des centaines de personnes soient entrées puis ressorti du lieu par vagues, La cubaine remarqua une femme blonde qui discutait avec la secrétaire.
Cette dernière avait changé de coiffure et de tailleur, et ne portait plus de lunettes.
Le temps avait comme ralenti, sinon elle ne l'aurait pas remarquée.
Cette personne avait une importance pour elle, c'était comme si l'univers entier s'était contracté à ce moment là.
C'était comme si l'univers respirait, et là, on était dans un creux. entre deux pulsations de la matière vivante, et respirante.
La matière? Quelle matière?
La cubaine se détourna, et regarda un moment un buste en bronze, représentant un personnage important... l'Empereur?
Elle regarda de nouveau vers la secrétaire, qui discutait maintenant avec une Kobolde.
Trois secondes plus tard, alors que la Kobolde venait de sortir, un outrilien entra, puis ressortit aussi tôt.
Tout ça ne rimait à rien, non?
Mais la cubaine ne se posait plus ce genre de questions.
Tout ça commençait d'ailleurs à s'estomper, à prendre de jolies teintes aquarelles, à se diluer comme la peinture dans l'eau, comme un nuage de lait d'écureuil dans le thé.
La cubaine se sentit attirée vers un autre endroit, aspirée vers... le vide? Le néant?
Une voix commença à "parler" à la cubaine. Elle l'entendait, distinctement, clairement, sans besoin de nul mot.
La cubaine, enfin, était entière. La barrière du langage venait d'exploser.
Le language.
Ce système primaire de communication si incomplet, mis en place pour que des êtres qui ne pouvaient pas se comprendre puissent malgré tout remédier à l'incompréhension, et tenter de faire coïncider leurs divergences, leurs mondes, comme de multiples pièces d'un puzzle improbable, peut-être bien jamais conçu pour être assemblé.*
Les "vivants", ces êtres qui bougeaient dans tous les sens, de façon désordonnée le plus souvent, s'escrimaient à utiliser ces mots, alors que bien souvent, un simple regard aurait suffi.
La cubaine écoutait la voix, qui lui "parlait". Le verbe lui même était entré dans son esprit, et communiait avec elle.
Il n'y avait plus besoin de mots.
Cette voix, c'était un autre esprit. Il l'absorbait. La pièce, la secrétaire, le monde, devenait flou.
L'esprit lui parlait.
La cubaine, elle, ne parlait pas. Ce n'était pas la peine. L'esprit savait déjà tout d'elle.
Pendant un temps qui dura une fraction de seconde, et aussi une éternité, L’Esprit apprit la vérité absolue à la cubaine.
Maintenant, elle savait.
C'était si simple, que l'esprit le plus compliqué ne pouvait l'assimiler.
Il fallait, pour comprendre cette vérité, La vérité, se dépouiller de tout.
Même de son enveloppe charnelle. Surtout de son enveloppe charnelle, son cerveau, son IA, sa mémoire.
Maintenant, la cubaine savait.
Enfin, elle était libérée.
Il lui restait une chose à faire, une seule:
Accéder à l'immortalité.
Et peut-être, ensuite, accèderait elle au statut suprême, ultime, de l'âme:
Devenir DIEU.

◊ Commentaires

  • L-X~19531 (1535☆) Le 02 Août 2012
    "Et peut-être, ensuite, accèderait elle au statut suprême, ultime, de l'âme:
    Devenir DIEU."

    Mais ouiiiiiiiiiii ! L_IA de L-X aussi est d'accord avec ça ! Les humains sont imparfaits, pffffffff ! Faut tout leur apprendre et les guider et tout, et toussa ! Allez, sors de ton bac à glaçons, copine! On va les gouverner...