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La cubaine trinque à la santé de l'Imperium.
Esmeralda entra dans le Requiem.
Les personnes présentes la toisèrent d'une drôle de façon.
Les personnes présentes la toisèrent d'une drôle de façon.
Il faut dire qu'elle avait des mèches de cheveux collés par du sang coagulé, des hématomes, des contusions, la plupart des ongles arrachés ou cassés, du sang séché sur les mains, des cicatrices, des marques de liens aux poignets... Et elle empestait une sale odeur. Une odeur de sang et d'urine.
L'odeur de la prison.
La cubaine était dans un état absolument désastreux.
L'odeur de la prison.
La cubaine était dans un état absolument désastreux.
Oui, encore une fois elle sortait de taule.
Elle qui s'était juré de ne jamais y retourner, avait lamentablement échoué dans cet objectif pourtant simple à atteindre pour la plupart des gens.
Elle qui s'était juré de ne jamais y retourner, avait lamentablement échoué dans cet objectif pourtant simple à atteindre pour la plupart des gens.
Elle commanda à boire. Elle avait très soif.
Elle repensa aux événements des jours précédents.
Elle repensa aux événements des jours précédents.
Sa formation autodidacte en informatique, qui lui avait valu quelques points de recherche.
La nuit de l'attaque rebelle, à laquelle elle avait participé, mettant au service de l'impérium ses capacités en contre hack, acquises au prix de nombreux séjours en prison.
Ses tentatives désespérées de démarches administratives, pour tenter de faire retirer ses points de recherches pour services rendus au secteur impérialiste, mais qui avaient échoués, faute d'avoir pu parler à la personne concernée.
Son arrestation musclée, après qu'elle ait réussi à s'enfuir, mais qu'elle était tombée tête baissée dans le piège grossier que lui avait tendu une prétendue amie, quelques heures plus tard.
Pendant que l'agent Thorin lui passait les menottes, alors qu'elle gisait par terre à demi inconsciente juste après avoir été interrompue dans sa fuite par un tir de gatling laser, la traitresse avait osé lui dire:
"c'est pour ton bien Esmeralda.".
Toute à ses sombres pensées, elle commanda donc son verre.
La serveuse le lui apporta et lui demanda:
La serveuse le lui apporta et lui demanda:
"que t'est-ce qui t'es arrivé, Esmeralda? tu es dans un de ces états..."
elle répondit:
"Moua sortir prizon.
Tussé, un périom appeler la cubaine, la nuit kan Rebél ataker sas. Toua rapél?
Moua aller dan mili tariom, kontr hak sas, défendre un périom."
Moua aller dan mili tariom, kontr hak sas, défendre un périom."
Et tussé komen Un périom mérci la cubaine?
Un périom prizon moua. Mérci Un périom."
A cet instant, alors qu'elle levait son verre d'alcool dans le bar devant les yeux effarés des clients et de la serveuse,
la cubaine, pour la première fois de sa vie, n'était plus elle même.
Elle était "la cub-Haine."
Elle leva son verre, en colère, haineuse d'un système incapable de donner sa chance à des gens comme elle, et dit:
"Santé de limpériom!"
Elle but encore une gorgée, releva son verre, et déclama:
"SANTE DE LEMPE ORREUR!"
A ce moment là, un petit vautour qui pianotait sur son deck s'adressa à la cubaine et dit bien fort:
"TA GEULLE."
La cubaine manqua de s'étoufer. Elle reposa son verre, et le toisa, lui lançant un regard des plus noirs. Jamais elle n'avait ressenti ça.
Une envie de tuer...
Envie de meurtre.
Alors que déjà dans le bar, bondé à cette heure de la journée, on prenait partit pour elle, Esmeralda sortir doucement un de ses katanas de son fourreau, lentement. Très lentement.
la haine montait en elle, comme une marée inexorable.
Une envie de tuer...
Envie de meurtre.
Alors que déjà dans le bar, bondé à cette heure de la journée, on prenait partit pour elle, Esmeralda sortir doucement un de ses katanas de son fourreau, lentement. Très lentement.
la haine montait en elle, comme une marée inexorable.
Elle prit une pierre à aiguiser dans son sac, et commença à afuter la lame, sans lâcher le vautour des yeux, cet espèce de petit personnage insignifiant, qui osait lui dicter sa conduite, dans ce moment là.
Elle se leva, et alla s'asseoir au bar, juste à coté du vautour.
celui-ci continuait de pianoter sur son deck, comme si de rien n'était.
celui-ci continuait de pianoter sur son deck, comme si de rien n'était.
Aaron l'invectiva, il semblait bien parti pour lui tomber dessus. Un dangereux vent de discorde, de haine, planait au dessus du bar.
S'en suivit une discution, pendant laquelle le vautour ne se démonta pas.
A la fin, il dit:
S'en suivit une discution, pendant laquelle le vautour ne se démonta pas.
A la fin, il dit:
"Et si on la laissait parler? peut-être a-t-elle quelque chose d'intéressant à dire."
Quelle ironie. Lui qui lui disait "ta gueule" voulait maintenant l'entendre parler...
Tout le bar se tut. Chaque personne était tournée vers la cubaine et le vautour.
Elle le dévisagea, l'observa bien, mais ne dit rien. L'instant dura quelques secondes, quelques longues secondes.
La cubaine se leva sans un mot, et se dirigea vers la sortie.
Avant de sortir, elle se retourna vers Aaron, et lui dit:
Avant de sortir, elle se retourna vers Aaron, et lui dit:
"Toua pa executuer lui. rien fair. la cubaine veu pas. dakor? pas tuer.Pa grav. Rien fair dakor?"
Elle sortit sans attendre de réponse, les larmes aux yeux.
Plus tard elle apprit que Aaron avait été tué dans le bar.
La cubaine venait d'apprendre un nouveau sentiment: la haine.
Et elle avait appris à ses dépens, que la haine attise la haine.
Et elle avait appris à ses dépens, que la haine attise la haine.
Et que la violence engendre la violence.
Informations sur l'article
Histoires plus ou moins fictives
01 Juillet 2012
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◊ Commentaires
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Mihael (2☆) Le 01 Juillet 2012
"Hélas Aaron l'a entendue lui .."