Recherche

EDC de 23910

Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par 23910

Cacher

5) dans un monde de fous

Un monde de fous.
la cubaine commençait à saisir ce monde compliqué et un peu fou. Elle portait maintenant toujours sur elle une carte d'identité, et ses armes demeuraient dans son sac. Et quelques agents étaient même passés près d'elle, la saluant au lieu de l'arrêter. ouf.
Oui elle avait retenu la leçon, et commençait à comprendre ce qui se passait, ce qui se dessinait ici.
Elle était arrivée à la conclusion logique suivante:
La ville était aux mains d'un gang, se faisant appeler les "agents". Ils étaient facile à reconnaitre: Ils étaient armés jusqu'aux dents, et affichaient une assurance pleine d'arrogance. Quelques uns portaient l'uniforme, la cubaine trouvait ça joli. Au moins un bon coté.
Certains étaient d'ailleurs très mignons, dans ces beaux habits. Mais il ne fallait pas se fier à leur jolie apparence.
Les agents faisaient régner leur loi, et avaient fait main basse sur la ville. Pour quelle raison obscure, la cubaine n'en savait rien, mais ils obligeaient tout le monde à avoir sur eux ces fameuses cartes d'identité, et à ranger leurs armes dans leur sacs, tandis qu'eux mêmes se pavanaient avec les leurs.
Il semble que ce gang entretenait des relations avec les dirigeants de toutes les organisations importantes, et que ces derniers étaient exemptés, le plus souvent, d'obéir à ces règles stupides et injustes.
A quoi bon garder ses armes dans son sac? A quoi bon avoir une carte d'identité?
Non vraiment, quelque chose sans doute échappait à la cubaine, qui avait beau se creuser, mais n'entrevoyait pas la moindre lueur de réponse.
Tout ça ne tournait pas rond, et la plupart des gens, dociles, se pliaient, et vivaient sous le joug de ce gang, qui n'hésitait pas à faire preuve de violence, à vous frapper, et vous jeter dans une cage de verre, en sous vêtements, et blessé.
Le monde aurait été tellement magnifique, sans ce gang. Tout le monde était si gentil, et il semblait à la cubaine, que si les agents revenaient à la raison, tout le monde ne demandait qu'à vivre dans la paix et l'amour.
Un fait de société, cependant, lui semblait tout à fait positif:
Nombre de postes importants semblaient être occupés par des femmes; il semblerait qu'on se dirigeait vers une société de type matriarcal, et elle se félicitait donc d'en être une!
Elle en était sure, un jour on reconnaitrait sa valeur, et elle occuperait les plus hauts postes.
Bien sur il fallait qu'elle apprenne à parler un peu mieux, ce langage vraiment était d'une difficulté terrible.
Elle qui comprenait si bien les machines, se demandait pourquoi elle avait autant de mal à communiquer.
Maintenant, qu'elle avait compris tout ça, la cubaine commençait à mieux s'en sortir. Elle arrivait même à rentrer un salaire, depuis qu'Elena lui avait trouvé ce poste de glaneuse de cristaux.
Elle avait un petit fixe, qui lui permettait de manger tous les jours, et un gros bonus en crédits si elle arrivait à remplir un neuvopack.
C'était quand même un métier difficile, mais elle aimait fouiller. C'était aussi l'occasion de faire des rencontres intéressantes, même si ça pouvait devenir dangereux aussi, quand les agents s'en mêlaient, mais c'était les risques du métier. De plus elle aimait travailler en extérieur.
La cubaine faisait maintenant moins de troc, utilisant sa carte de crédits plus fréquemment. Et elle commença même à mettre de coté un petit pécule, grâce à la vente de cristaux farins et de divers objets qu'elle trouvait en fouillant.
Lorsqu'elle essayait découler ses marchandises lors de ventes à la sauvette, elle en proposait un prix lui semblant déjà démesuré, et souvent, l'acheteur ou l'acheteuse, d'elle même, augmentait ce prix pour sa plus grande joie! Elle se disait quand même au fond d'elle qu'il faudrait qu'elle trouve un moyen, un jour, de connaitre le juste prix, car elle se faisait peut-être un peu arnaquer...
Mais ces objets ne lui coutaient pas cher, alors c'était quand même tout bénéfice.
Enfin, un jour , elle avait réuni la somme rondelette. plus de 20 000 crédits. Depuis que l'elfe un peu bizarre qui faisait de la fumée avec des tiges incandescentes en soufflant dedans, lui avait montré un Deck, elle était obsédée par ça. Ce matin là, La cubaine entra dans cette boutique, et en ressorti avec son propre deck, après avoir cassé sa tire-lire. Elle était folle de joie.
Elle s'installa sur le champ dans un coin tranquille, et mit en marche le deck rétro. C'était extraordinaire. Elle pouvait enfin savoir plein de choses. Les possibilités du deck étaient inouïes.
Ce petit appareil était doté d'une vive intelligence! il avait sa vie propre, et parlait à la cubaine. Elle percevait son langage, qu'elle comprenait.
chaque jour, maintenant, quand elle activait son neuvo, elle le surveillait du coin de l'oeil, tout en s'adonnant à sa nouvelle passion: entrer en communion avec le Deck. Au fur et à mesure d'utilisations répétées, elle avait appris à mieux le connaitre. Le pauvre être, n'avait ni bras, ni jambes, mais était doté d'un grand esprit logique. Elle avait pitié de lui. Mais elle se disait qu'il vivait dans un monde à part, et qu'il savait plus de chose que tous les habitants de la ville réunis.
La cubaine aimait bien son deck, et le bichonnait. Elle n'était pas sure qu'en retour, il l'aimait aussi, mais elle lui était reconnaissante de lui apprendre tant de choses. le deck lui traduisait également certaines choses, et l'aidait aussi à progresser dans l'acquisition du langage des gens.
La cubaine ne savait pas pourquoi, et ne se posait d'ailleurs pas la question, mais elle avait une aisance naturelle avec l'appareil informatique. Elle ne tarda pas à se rendre compte que toutes les commandes n'étaient pas listées.
Par tâtonnements, elle commença à découvrir que d'autres commandes existaient.
Elle recevait souvent des messages en retour, lui disant qu'elle n'avait "pas le niveau". Elle comprenait qu'il lui faudrait, comme pour le langage parlé, apprendre. Elle finit par tomber, au hasard d'une recherche, pendant une fouille de cristaux, sur une commande qui donnait autre chose. Une ligne rouge s'afficha:
"Votre commande a été interceptée et vous avez pris 53pts de recherche !"
La cubaine sauta de joie! enfin quelque chose qui marchait! sa joie était ternie, cependant, par cette ligne rouge.
Elle se demandait bien ce que ça pouvait signifier. Qu' étaient ces points de recherche? Quelque chose pour faciliter les recherches de cristaux?
Elle haussa les épaules, et continua gaiment à s'adonner au decking sans trop s'en soucier. La cubaine n'étant pas, de toutes façons, d'un naturel soucieux.
Les points s'ajoutaient, s'ajoutaient, encore et encore, au fur et à mesure de ses progrès. Elle ne constatait pas une amélioration de ses recherches neuvo, mais progressait à vitesse grand V en ce qui concernait les lois informatiques...
Un jour, ce qui devait arriver arriva: un agent se présenta à elle pour l'arrêter. Elle sortit alors sa carte d'identité, oubliée au fond de son sac depuis longtemps, pour montrer qu'elle était en règle, mais constata avec stupeur que tous les points de recherche étaient affichés dessus.
Et il y en avait pas mal...

◊ Commentaires

Aucun commentaire