EDC de 20754
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12. Contra spem in spem credidit
L'édifice est là.
L'obscurité aussi.
Le petit homme aux mains noires réajuste ses gants. Les habitudes reviennent et les gestuelles sont les mêmes. La gestuelle.
Cinq années d'errance n'y auraient rien changé ? Des champs de spores aux rues fracturées, des tunnels à l'ombre de la flore fongique, d'un Premier Né à un autre, balloté d'espoirs en espoirs, de savoirs en savoirs, de sarcasmes en désillusions, Stilicon serait-il resté ce qu'il fut, matière monolithique et inaltérable ?
Stilicon n'avait pas eu de chemin de croix, mais il avait marché sur Golgotha.
Affaire de nuances pour qui ne sait pas où il erre.
Stilicon sait ce qu'il veut, rêve d'où il va, fait ce qu'il pourra.
La rue est vide ce soir, balayée par le souffle du smog.
Le noir du ciel écrase le gris du béton. Les lumières artificielles éclairent les passants sur un chemin balisé : ils n'ont pas le choix.
Une rue est une rue : marchez droit.
Pourtant la porte est devant lui : il est bien des issues.
Les plus improbables sont celles des grands recours. Une troupe d'inconscients l'avait encore démontré, récemment.
L'immeuble lui semble si grand, tandis que la pluie s'écrase sur son visage et fouette le trench-coat noir, sale, ensanglanté. Si grand...mais si frêle.
Sous le gant, un anneau frappé d'un sceau.
Dans son âme, les cors de Jéricho.
Est-il temps ?
L'obscurité aussi.
Le petit homme aux mains noires réajuste ses gants. Les habitudes reviennent et les gestuelles sont les mêmes. La gestuelle.
Cinq années d'errance n'y auraient rien changé ? Des champs de spores aux rues fracturées, des tunnels à l'ombre de la flore fongique, d'un Premier Né à un autre, balloté d'espoirs en espoirs, de savoirs en savoirs, de sarcasmes en désillusions, Stilicon serait-il resté ce qu'il fut, matière monolithique et inaltérable ?
Stilicon n'avait pas eu de chemin de croix, mais il avait marché sur Golgotha.
Affaire de nuances pour qui ne sait pas où il erre.
Stilicon sait ce qu'il veut, rêve d'où il va, fait ce qu'il pourra.
La rue est vide ce soir, balayée par le souffle du smog.
Le noir du ciel écrase le gris du béton. Les lumières artificielles éclairent les passants sur un chemin balisé : ils n'ont pas le choix.
Une rue est une rue : marchez droit.
Pourtant la porte est devant lui : il est bien des issues.
Les plus improbables sont celles des grands recours. Une troupe d'inconscients l'avait encore démontré, récemment.
L'immeuble lui semble si grand, tandis que la pluie s'écrase sur son visage et fouette le trench-coat noir, sale, ensanglanté. Si grand...mais si frêle.
Sous le gant, un anneau frappé d'un sceau.
Dans son âme, les cors de Jéricho.
Est-il temps ?
L'iris gris voit la condamnation.
L'iris noir fixe les trahisons.
L'iris bleu dessine des paysages.
L'iris vert caresse les espoirs.
Le pourpre l'emporte toujours : c'est la résolution.
Mais laquelle ?
L'abîme d'un grand saut esquissé par un "frère", la rage d'iniquité déferlant parmi les déchets d'un autre secteur, le reniement et les volte-face ?
Entre l'obsession du fidèle misanthrope et le sacrifice dément du désabusé, n'y a-t-il que le rire du Chaos Incarné ?
La main enserre le communicateur.
Les voix s'entremêlent dans un esprit torturé. L'écho des appels se fait plus pressant. L'espoir insistant de ceux qui voient tout à gagner auprès de qui a tout perdu.
L'Homme est dans la rue. Les directions sont balisées. A lui de choisir sa voie, mais pas leur destination. La pluie glisse sur ses tempes. Les mêmes images défilent.
Cinq années sont passées.
Une goutte d'eau dans le néant. Une éternité dans la Cité. Le temps est l'ombre d'une flamme qui s'étire à la mesure de nos mouvements. S'approcher, c'est se brûler. S'éloigner, c'est ne plus voir.
Attendre alors ? La flamme se consume. Le temps n'a jamais eu autant de valeur que pour qui a connu une vie sans clone.
Rien n'est immortel.
Rien n'est immuable.
Tout ce qui ne plie pas rompt. Ce qui n'évolue pas se brise.
Agir ou mourir.
Choisir ou dépérir.
Stilicon, Vulxen ou Dreadcast, c'était du pareil au même : l'immobilité, c'est la mort.
L'iris noir fixe les trahisons.
L'iris bleu dessine des paysages.
L'iris vert caresse les espoirs.
Le pourpre l'emporte toujours : c'est la résolution.
Mais laquelle ?
L'abîme d'un grand saut esquissé par un "frère", la rage d'iniquité déferlant parmi les déchets d'un autre secteur, le reniement et les volte-face ?
Entre l'obsession du fidèle misanthrope et le sacrifice dément du désabusé, n'y a-t-il que le rire du Chaos Incarné ?
La main enserre le communicateur.
Les voix s'entremêlent dans un esprit torturé. L'écho des appels se fait plus pressant. L'espoir insistant de ceux qui voient tout à gagner auprès de qui a tout perdu.
L'Homme est dans la rue. Les directions sont balisées. A lui de choisir sa voie, mais pas leur destination. La pluie glisse sur ses tempes. Les mêmes images défilent.
Cinq années sont passées.
Une goutte d'eau dans le néant. Une éternité dans la Cité. Le temps est l'ombre d'une flamme qui s'étire à la mesure de nos mouvements. S'approcher, c'est se brûler. S'éloigner, c'est ne plus voir.
Attendre alors ? La flamme se consume. Le temps n'a jamais eu autant de valeur que pour qui a connu une vie sans clone.
Rien n'est immortel.
Rien n'est immuable.
Tout ce qui ne plie pas rompt. Ce qui n'évolue pas se brise.
Agir ou mourir.
Choisir ou dépérir.
Stilicon, Vulxen ou Dreadcast, c'était du pareil au même : l'immobilité, c'est la mort.
"Revenez !"
L'homme ferme les yeux sous la pluie.
"Enfin !"
La colère est toujours là.
"Bienvenue!"
L'homme réajuste son gant droit.
"Lord ?"
L'anneau est toujours là.
"Je vous suivrai..."
Détruire. Construire. Subir. Rebâtir.
"C'est bien cela qui me fait rire."
J'ai compris, Premier Né.
"Venez, ils vous prendront !"
Non, je ne renierai pas.
"S'il vous plaît !"
L'homme rouvre les yeux.
L'écume a battu la falaise. La pierre est humide, lisse, froide, indemne. Le doute n'est plus. Les iris sont pourpres et l'étendard est bien bleu, lui qui flotte, humide et suintant, au dessus de l'entrée.
Ni droite, ni gauche : devant soi.
La porte s'ouvre, frappée du symbole impérial.
Il avance.
L'homme ferme les yeux sous la pluie.
"Enfin !"
La colère est toujours là.
"Bienvenue!"
L'homme réajuste son gant droit.
"Lord ?"
L'anneau est toujours là.
"Je vous suivrai..."
Détruire. Construire. Subir. Rebâtir.
"C'est bien cela qui me fait rire."
J'ai compris, Premier Né.
"Venez, ils vous prendront !"
Non, je ne renierai pas.
"S'il vous plaît !"
L'homme rouvre les yeux.
L'écume a battu la falaise. La pierre est humide, lisse, froide, indemne. Le doute n'est plus. Les iris sont pourpres et l'étendard est bien bleu, lui qui flotte, humide et suintant, au dessus de l'entrée.
Ni droite, ni gauche : devant soi.
La porte s'ouvre, frappée du symbole impérial.
Il avance.
Informations sur l'article
[RP] "Intus et in cute"
10 Septembre 2013
1410√
10☆
2◊
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◊ Commentaires
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Halizem~43055 (195☆) Le 11 Septembre 2013
Bon choix, Oakenshield, plus de bon RPs du côté des bleus "cons-vaincus" comme dirait l'Wil
Joli texte, joli musique; Une ambiance imposante. * -
Zalaniz (135☆) Le 11 Septembre 2013
cela me fait peur, la musique... l'animation.