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EDC de 20072

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Réveil... numérique

Premières lueurs de l'aube. Yeux qui s'ouvrent sur une brume commune, que seule une clarté diafane habillera ce jour.
Premier regard sur le petit écran, petit voyant qui rougeoie, lien avec la civilisation et le monde autour de soi.
AITL... Litanie nécrologique sur support numérique. Soupir, aucun des siens n'a succombé
AITL... Nouvelles, la vie autour et ses aléas, du plus quelconque au plus grand cas. Lecture attentive ou désintérêt.
AIT et Elle ... Message à offrir ou pensée à lire. Attention d'un matin, pointillé d'un chemin. Qui jusqu'au soir pourra m'emmener.
Fréquences qui dansent, sous mes yeux engourdis par la langueur de la nuit. Mille pensées enchevêtrées, qu'elles soient actions à réaliser, ou émotions à trier...
Fréquence publique, fréquence privée. L'homme de la rue et l'homme que je suis au fond de moi, ou dans le secret de mes amours, de mes amitiés, de mes projets.
Vie publique et ses responsabilités, ce que l'on doit être plus encore que ce que l'on naît.
Vie privée et ses multiples facettes, le moi profond dans sa multiplicité.
Que sont mes amours devenues... Telle fréquence est morte comme celle qui l'avait vue naître. Telle autre reste aussi profondément silencieuse qu'elle aura été extraordinairement intense à sa naissance...
Que sont mes amitiés à la lueur de ce matin... Echange quotidien comme la permanence d'un lien... Fréquence en sommeil, en attente d'un réveil comme une sortie de cryo qu'on appelle de ses voeux. Fréquences endormies, onde courte de n'avoir que trop peu vécu...
Que sont mes projets devenus... Fréquences qui n'ont pas vu leur fin, comme autant de pages vides dans un bouquin... Fréquences mortes nées malgré la joie de voir naître une belle idée... Fréquences que le temps et son manque n'auront pu faire prospérer.
Qu'y-a-t-il de nous dans nos réveils numériques....
Parfois beaucoup, parfois si peu. Expression impalpable d'attentions sincères, trait d'union entre le jour d'aujourd'hui et les ennuis d'hier.
Au fond de ma maison, mes doigts courent sur le clavier. D'un sourire, je valide, et dans la rivière ininterrompue de l'information virtuelle, mon message ira s'afficher sur son écran à elle. Ou ira dire à certains de moi ce que je ne montre pas. Tous soumis à l'exercice incontournable et parfois nécessaire, de la mise à nu.. mérique

Informations sur l'article

La vie normale
13 Février 2013
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