EDC de 2005
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Un peu d'crème dans mon amertume.
Je suis amoureux du crépuscule. La lente évolution de la luminosité et des ombres... L'obscurité qui vient peindre la ville en bleu tiède, presque moelleux après la prédominance de tout ce gris. Gris les murs, gris le ciel, gris vos visages usés par le quotidien.. Douce transition avant que la nuit vienne tout recouvrir de sa chape opaque et de ses nuages noirs que la lune n'arrive plus à percer.
Un banc écorché me tend ses bras, je m'y laisse tomber, reconnaissant et épuisé. Je m’imprègne du silence, à peine perturbé par de lointains éclats de voix. Les premières odeurs de la nuit commencent à descendre dans la petite ruelle étranglée de béton.
Je sors de mes poches sans fond un carnet en sale état, l'ouvre, et plonge le nez quelques secondes entre deux pages noircies d'une écriture enfantine.
Je sors de mes poches sans fond un carnet en sale état, l'ouvre, et plonge le nez quelques secondes entre deux pages noircies d'une écriture enfantine.
Échappatoires hurlantes, grotesques, si diverses, pour un aboutissement semblable- je ne suis plus ici!
Je suis voguant sur une mer beaucoup visitée mais tant inconnue, parfois se glisse la tempête et c'est l'apocalypse cérébrale... le fond est sans fond, car quand on l'atteint un coup de pied ne sert a rien, s'enfonce dans une vase innommable qui aspire l'être toujours plus bas jusqu’à ce que l'on se noie, et que le corps dévasté par cette fuite inutile remonte, presque sans vie, flotter a la surface.
Triste réalité des extra terrestres cherchant une issue dans un manège trop rapide pour leurs âmes fragiles, sauter en marche? Tout s’accélère... la manette arrêt est pourtant a portée de mains... mais l'esprit s'accroche a un typhon lointain pour partir toujours plus loin et ne plus chercher a comprendre un monde fou dans sa logique inhumaine.
Je suis voguant sur une mer beaucoup visitée mais tant inconnue, parfois se glisse la tempête et c'est l'apocalypse cérébrale... le fond est sans fond, car quand on l'atteint un coup de pied ne sert a rien, s'enfonce dans une vase innommable qui aspire l'être toujours plus bas jusqu’à ce que l'on se noie, et que le corps dévasté par cette fuite inutile remonte, presque sans vie, flotter a la surface.
Triste réalité des extra terrestres cherchant une issue dans un manège trop rapide pour leurs âmes fragiles, sauter en marche? Tout s’accélère... la manette arrêt est pourtant a portée de mains... mais l'esprit s'accroche a un typhon lointain pour partir toujours plus loin et ne plus chercher a comprendre un monde fou dans sa logique inhumaine.
Et vous qui cherchez a nous greffer une pensée adaptée! Endurcis par les coups que vous avez subis, alors que nous les avons fuis, ou ignorés, rêveurs éternels... Et vous qui tirez, tirez les ficelles, que nous nous évertuons a couper... Et vous, qui ravalez la merde alors que vous savez que son gout est ignoble, mais qui construira votre vie sur des bases plus solides que nos nuages roses et filasses..
Partis, nous sommes partis, notre retour sera un choix personnel .. ou bien personnellement nous n'aurons plus le choix... Inutile de courir derrière nous pour nous attraper au collet. Vous n'aurez que nos vêtements, notre esprit maintenant s'en balance, il est trop loin pour vos griffes...
Une envie d'écrire me saisit, comme une envie de pisser.
Je m'empare d'un stylo et griffonne sur une page encore vierge.
Je m'empare d'un stylo et griffonne sur une page encore vierge.
Ah, un peu de crème dans mon amertume..
Tous les jours, même heure, la vie sur pause, la connerie sur pause, les pensées en sourdine, et il n'y a plus que mes sens en éveil, il n'y a plus que le vent.
Derrière la couche épaisse de nuages, j'arrive presque à deviner les couleurs inventées par le soleil couchant.
Je laisse s'envoler cette masse qui pèse sur mon âme, pour quelques instants.
Les doigts de pied en éventail posés sur ma paire de godasses, et un joint chiffonné au coin des lèvres, je m'offre à l'instant présent, comme un.. euh...
Putain d'métaphore... comme rien du tout.. à force de vouloir jouer les poètes aussi..
Un frisson me parcourt l'échine.
Je lève un visage presque souriant vers la soudaine lumière des lampadaires.
C'est l'heure, l'heure d'y retourner.
Dans la spirale.
Tous les jours, même heure, la vie sur pause, la connerie sur pause, les pensées en sourdine, et il n'y a plus que mes sens en éveil, il n'y a plus que le vent.
Derrière la couche épaisse de nuages, j'arrive presque à deviner les couleurs inventées par le soleil couchant.
Je laisse s'envoler cette masse qui pèse sur mon âme, pour quelques instants.
Les doigts de pied en éventail posés sur ma paire de godasses, et un joint chiffonné au coin des lèvres, je m'offre à l'instant présent, comme un.. euh...
Putain d'métaphore... comme rien du tout.. à force de vouloir jouer les poètes aussi..
Un frisson me parcourt l'échine.
Je lève un visage presque souriant vers la soudaine lumière des lampadaires.
C'est l'heure, l'heure d'y retourner.
Dans la spirale.
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