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Cacher
La tour de la déception
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En chaque être réside une peur, qu'elle soit profonde, vieille, ou même infime. Une peur, réaction humaine qui laisse des traces, visibles parfois, invisibles pour ceux qui savent les cacher correctement. Pourtant, malgré ça, il y a bien souvent un faux pas, unique alors, mais révélateur, jusqu'à devenir, pour certains, dangereux.
En chaque être réside une peur, qu'elle soit profonde, vieille, ou même infime. Une peur, réaction humaine qui laisse des traces, visibles parfois, invisibles pour ceux qui savent les cacher correctement. Pourtant, malgré ça, il y a bien souvent un faux pas, unique alors, mais révélateur, jusqu'à devenir, pour certains, dangereux.
Elle pourrait avoir peur de beaucoup de choses. Et en un sens, c'est le cas, ses yeux la trahissent quand elle cherche à cacher cette sensation d'horreur presque insoutenable. Mais rares sont ceux qui savent déchiffrer son regard à ce point.
Elle n'a a sa connaissance pas d'ennemis, a toujours plus ou moins évité les conflits, elle n'a pas peur de passer en cuve bien que cela lui soit désagréable, comme la quasi-majorité des habitants de Dreadcast après tout. Pourtant, elle avait une peur, prépondérante, qui faisait sans hésiter une bonne partie de son caractère, de ce qu'elle était. Qui a dit qu'une peur ne pouvait changer un être ? Derrière son manque d'assurance qui apparaissait de temps à autre, derrière ses hésitations, son acharnement et toutes ces questions qu'elle ne pose pas, il y a cette peur, monstrueuse. La peur de décevoir, doublée d'un perfectionnisme qui ne l'a jamais lâchée.
Elle n'a a sa connaissance pas d'ennemis, a toujours plus ou moins évité les conflits, elle n'a pas peur de passer en cuve bien que cela lui soit désagréable, comme la quasi-majorité des habitants de Dreadcast après tout. Pourtant, elle avait une peur, prépondérante, qui faisait sans hésiter une bonne partie de son caractère, de ce qu'elle était. Qui a dit qu'une peur ne pouvait changer un être ? Derrière son manque d'assurance qui apparaissait de temps à autre, derrière ses hésitations, son acharnement et toutes ces questions qu'elle ne pose pas, il y a cette peur, monstrueuse. La peur de décevoir, doublée d'un perfectionnisme qui ne l'a jamais lâchée.
Combien en avait-elle déçu, pourtant ? Enormément, selon ses dires, et elle en était persuadée. Mais qui pourrait le dire, qui saurait être capable de répondre à une telle question ? Ils étaient rares, et ne l'avoueraient certainement jamais, pour des dizaines de raisons différentes. Ils mettraient alors des mots sur cette peur qui prenait tant de place, et, pire, qui n'avait pas besoin d'être réellement concrète pour exister. Le simple fait de voir, ou imaginer parfois, suffisait. Mais, lorsque les mots étaient dit clairement, alors qu'elle avait l'impression de s'effondrer, d'avoir failli à ce qu'elle aurait du réussir à faire.
_______Tu me déçois...
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Une seule fois, elle avait entendu ces mots. Et il avait fallu que ce soit Lui. Elle entendait encore sa voix maintenant, lorsqu'elle voyait un semblant de déception sur le visage des autres. Comme une piqûre de rappel, au cas où le souvenir ne lui soit pas assez douloureux.
Pourquoi cette fois plus qu'une autre ? Pas plus, au final. Juste une nouvelle fois, la peur prenait le dessus sur sa raison, lui faisait perdre le peu de moyen que le manque de sommeil lui offrait encore. Et en ce moment, c'était comme si elle faisait une tour de cubes. Poser les petits cubes les uns sur les autres, petit à petit, accumuler, tant que ça tient, c'est que c'est bon, et en poser encore par dessus, la tour vacille..
Pourquoi cette fois plus qu'une autre ? Pas plus, au final. Juste une nouvelle fois, la peur prenait le dessus sur sa raison, lui faisait perdre le peu de moyen que le manque de sommeil lui offrait encore. Et en ce moment, c'était comme si elle faisait une tour de cubes. Poser les petits cubes les uns sur les autres, petit à petit, accumuler, tant que ça tient, c'est que c'est bon, et en poser encore par dessus, la tour vacille..
Et elle a commencé à vaciller pour une petite chose, un petit cube placé à peine un peu sur le bord. Pas de quoi faire tomber la tour, à première vue, mais pourtant, le souffle de sa peur a commencé à la faire bouger un peu.
Une journée comme une autre, ou de temps en temps, elle jette un oeil à ses traceurs. Là, quelque chose lui saute aux yeux, l'un d'eux a été désactivé. Anodin, si cela n'avait pas été son traceur à elle. L'esprit déjà embrumé de pensées qu'elle cherchaient pourtant à mettre sous silence, la tour chancela au vent de la peur, et une folle idiotie lui traversa l'esprit.
Une journée comme une autre, ou de temps en temps, elle jette un oeil à ses traceurs. Là, quelque chose lui saute aux yeux, l'un d'eux a été désactivé. Anodin, si cela n'avait pas été son traceur à elle. L'esprit déjà embrumé de pensées qu'elle cherchaient pourtant à mettre sous silence, la tour chancela au vent de la peur, et une folle idiotie lui traversa l'esprit.
_______L'ai-je déçu, elle aussi ?
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Fleur de soleil, c'était ainsi qu'elle la nommait, depuis le soir de son retour. Elles avaient promis de parler, il y a si longtemps.. Elle avait toujours sa bague, maintenant qu'elle repensait à cette jeune fille avec qui elle avait partagé tant de choses en si peu de temps. Mais la seule chose qui lui venait à l'esprit alors était de savoir où était l'erreur, où avait-elle échoué.. Elle aurait aimé lui demander, savoir pourquoi, mais elle respectait cela, si elle l'avait fait c'était qu'il y avait selon elle forcément une raison. Et la peur l'empêchait de demander, concrètement.
Essayer de faire comme si de rien n'était, alors que la tour de cubes vacille toujours comme un pendule, de gauche à droite. Elle avait dit oui de toute façon, alors elle se devait de garder la tête haute face à lui maintenant, malgré cela.
Essayer de faire comme si de rien n'était, alors que la tour de cubes vacille toujours comme un pendule, de gauche à droite. Elle avait dit oui de toute façon, alors elle se devait de garder la tête haute face à lui maintenant, malgré cela.
_______Tout va bien, comme toujours.
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Ne jamais commencer un entretien par un mensonge. Nier l'évidence, alors que la peur se resserre autour d'elle. Elle entend à peine ses questions, l'esprit en partie tourné vers celle qu'elle croyait avoir déçu par un acte dont elle n'avait même pas connaissance. Entendre les questions s'enchaîner, et essayer d'y répondre, vainement. Et relever les yeux un bref instant, pour voir l'inévitable, persuadée d'apercevoir en face d'elle une lueur de déception dans le regard. La peur la serre un peu plus encore, l'étouffant lentement, ses réponses manquent d'air alors que ce qui la fait suffoquer la ramène à penser comme l'idiote rebelle qu'elle était il y a quelques années, ses réponses se reflétant.
_______Analysez, comparez, rappelez-vous.
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Elle aurait du penser comme une Impérialiste, car maintenant qu'elle y réfléchissait, les certaines réponses étaient simples, presque évidentes. Mais trop tard. Ne jamais essayer de bien faire à un entretien quand la tour est en train de tanguer tellement fort que des cubes finissent au sol. Et une fois au sol ?
Allez comprendre, mais il était là pour ramasser les cubes. Certains assez vieux, d'autres plus récents, d'autres qui n'étaient pas dans le champ de vision qu'elle lui a donné. Pourtant, il apparaissait dans les cubes, lui aussi. Un cube, rouge sang, avec une feuille d'artichaut dessiné dessus. Elle l'avait déçu lui aussi pourtant, elle en était certaine, alors pourquoi revenait-il ?
Allez comprendre, mais il était là pour ramasser les cubes. Certains assez vieux, d'autres plus récents, d'autres qui n'étaient pas dans le champ de vision qu'elle lui a donné. Pourtant, il apparaissait dans les cubes, lui aussi. Un cube, rouge sang, avec une feuille d'artichaut dessiné dessus. Elle l'avait déçu lui aussi pourtant, elle en était certaine, alors pourquoi revenait-il ?
Un coup d'oeil, et elle vit le fameux traceur se remettre à clignoter, de nouveau en état de marche. Inquiète malgré tout, la petite vision rendit l'emprise de la peur légèrement moindre, avant de cacher le petit appareil qui lui indiquait une position. Lentement, il a tenté de poser les cubes aux endroits qu'il fallait, à leur place, alors qu'elle les lui tendait un à un. Jusqu'au cube rouge à la feuille d'artichaut.
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_______C'est peut-être pour cette raison, qu'elle a flanché cette fois.
Il y a des jouets plus dangereux qu'il n'y paraît..
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Il y a des jouets plus dangereux qu'il n'y paraît..
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Informations sur l'article
Passé Présent
20 Juin 2013
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◊ Commentaires
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Amar (211☆) Le 20 Juin 2013
Le regard d'autrui n'est que le mirroir de notre âme. Beau texte.