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Chronique du privé II : Les us et magouilles
La place rêvée de tout homme qui désire arborer une réussite professionnelle ne peut être que celle de Valstik, du point de vue Valstik bien sûr.
Il comptait de l'argent toute la journée, il en brassait à ses heures perdues et donnait des ordres à des jeunes femmes, dont les robes qu'il leur achetait dessinait leurs courbes. Il les employait pour cela: leur plastique colorée d'une intelligence fine, qui ne s'imposait pas à lui. Si il y avait bien une chose que n'aimait pas le patron c'était les employés qui se faisaient passer pour plus malin que lui, alors il embauchait des personnes assez intelligentes pour comprendre ce fait, paradoxalement.
L'entreprise dans laquelle il travaillait avait vendu une centaine d'appartements, en un an. Le cyborg avait tout compris des lois du marché, pour que cela soit rentable il devait enchaîner les projets, les constructions rapides, la production en série d'immeubles prêts à être achetés, habités, loués. Produire en série lui permettait deux choses: le fait d'acquérir la réputation d'une entreprise qui produit des biens immobiliers en série, la clientèle savait que des appartements étaient toujours disponibles de 08:00 à 22:00 à la vente, mais le plus fort dans le fait de produire en série c'était de saturer un marché.
En saturant le marché immobilier d'offre Valstik réduisait volontairement la demande auprès des autres. Celles-ci semblaient cantonnées à faire des appartements sur commande, ce qui était quelque chose de, à son sens, beaucoup plus ennuyeux, car les logiciels de conception étaient désastreux. Les autres agences qui employaient une politique du sur-mesure faisaient, naturellement, payer leur produit bien plus cher. Ainsi il fallait disposer d'une somme d'argent conséquente pour acquérir du sur-mesure, le bien immobilier en série étant plus facilement accessible. Cette dernière donnée avait toute son importance, car Valstik construisait plus de modèle en série que toutes les autres agences réunies en sur-mesure, par conséquent il avait là un argument implacable pour encourager l'augmentation des taxes immobilières: les agences conservent jalousement leurs terrains, faute de demande en réalité, Domus Ordinis, quant à elle, construit dès qu'elle le peut un projet, grâce à sa facilité à les payer en réalité.
Il inondait le marché de biens immobiliers, les autres agences vendaient moins, donc il se faisait passer pour le seul à construire, donc les taxes augmentaient pour "encourager" les autres agences immobilières à investir, celles-ci abandonnaient des terrains, Valstik les rachetait et s'en servait pour inonder le marché immobilier, ce qui faisait que les autres agences vendaient moins, bis bis repetita.
Une certaine réputation, de l'argent, le sentiment de contrôler son secteur, trois secrétaires, que lui fallait-il de plus au travail?
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20 Décembre 2012
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◊ Commentaires
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Zalaniz (135☆) Le 20 Décembre 2012
arf!!! mais il est drôlement vicieux futé le Valstik -
Kinchaka~27073 (1094☆) Le 20 Décembre 2012
Jolie stratégie qui paye apparemment.
Par contre pour du sur mesure on repassera hein -
Zartam (851☆) Le 20 Décembre 2012
J'ai l'impression de voir un film genre Snatch quand je lis cet article. Avec la voix de Turkish. ça doit venir du style narratif, 'sais pas. -
Amar (211☆) Le 20 Décembre 2012
Mon patron est un enfoiré ^^ Nan, je savais pas