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EDC de 15754

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Chronique du privé XXII: 23536

Le numéro 177664 avait suivit le cyborg dans ses meilleures années comme dans ses plus sombres. Il ne l'avait jamais ôté de sa modeste collection de vestes en cuir, qui prenait elle-même la poussière dans l'immense penderie de la villa. Il s'illuminait de temps à autre, lors des annonces officielles importantes, de cette façon qu'un nain pourrait avoir comme expression lorsqu'il franchit la tête hors d'un trou riche en métaux rares.
L'A.I.T.L était posé sur la table basse de sa chambre depuis quelques jours. Les mains féminines qui tenaient prudemment la vieillerie avaient disparues sans laisser de traces, en la laissant sur la table.
Valstik n'eut pas une lettre d'elle. Pas une annonce anonyme. Pas même le message d'un ami. Il n'avait que pour souvenir de son passage, dans sa demeure de toujours, les cadeaux qu'il lui avait fait lors de leurs rendez-vous secrets. Le cyborg s'était trompé sur elle, son omniscience ne fonctionnait plus comme le lui avait fait remarquer l'une de ses autres maîtresses, il y a maintenant ce qui lui paraissait être un siècle.
Malgré sa discrétion, le cyborg avait conçu des plans à l'aide de l'écureuil blanc pour faire d'elle une Violet bis et retrouver le bonheur qui s'était dissipé, alors qu'il était le magnat de l'immobilier.
Finalement résolu à laisser une trace de cet amour avorté, le demi-homme composa l'annonce n°23536 après une altercation sévère au sud de la ville.
Une fois l'annonce en ligne il contempla depuis son lit, dans lequel il était emmitouflé comme un malade, la table basse rouge, sur laquelle reposait les deux précieuses dagues, avant de sombrer dans un lourd sommeil de silicium.
Un sommeil qui le ramena à la solitude et la vieillesse au petit matin.
La vieillesse de ces gens qui n'arrivaient pas à mourir.

◊ Commentaires

  • Zartam (851☆) Le 22 Avril 2014
    Passe-moi un peu de ton talent narratif, j'en ai marre d'écrire que des dialogues.