« NOUS AVONS TUÉ DIEU !  »
Chaos (tout s'entrecoupe) quand nous avançons (la fumée des explosions) dans la poussière et le sable (j'entends encore les bombes) ー

Nous avons rudement mené le combat, les cadavres jonchent sous mes pas (marionnettes au bout du fil) et tant des nôtres sont morts pour notre guerre de l'indépendance (notre guerre d'ego) mais nous avons fait tomber DIEU (nous avons fait tomber DIEU) ー

« NI DIEU ! NI MAÎTRE !  »
L'excitation du meurtre (j'aime ça) les mains qui tremblent (je ne tiens plus mes armes) les pupilles qui suivent les gestes de ce souvenir encore frais (jamais je ne l'oublierai) et la voix qui s'emporte en chœur avec celles des autres vers le ciel comme des chiens (des bêtes) qui aboient: NI DIEU ! NI MAÎTRE ! NI DIEU ! NI MAÎTRE !

Nous voilà libres et Maîtres de l'Avenir (liberté illusoire) ; assez des morts, assez des peines, nous contrôlons L'UNIVERS (aux mains des riches nous offrons nos destins) et l'EXCITATION EST TELLE QUE JE ME SENS DÉFAILLIR LORSQUE JE HURLE AU MONDE QUE JE SUIS LE TOUT PUISSANT DE CE MONDE MISÉRABLE ET QUE TOUS M'OBÉIRONT ET PLOIERONT SOUS MON POUVOIR

Et dans la fumée des explosions (j'entends encore les bombes) et la poussière et le sable (dans lesquels nous avons posés nos pas) et la fébrilité enivrante (NOUS AVONS TUÉ DIEU NOUS AVONS TUÉ DIEU) se dresse Sa silhouette (Il était mort! Il était mort!) qui au milieu du Chaos de mes pairs (insectes) qui courent (s'échappent) semble s'élever comme l'arme de la Providence ー

Son langage divin (je l'entends dans ma tête) que je ne comprends pas (je sais ce qu'Il me dit) tonne dans le ciel et couvre nos cris quand monte Sa main et s'abat l'(in)justice ー

Un rayon blanc nous aveugle

Le monde est silencieux

Lorsque les humains ne sont plus.

Au fond, on aurait pu s'éprendre d'une affection un peu bienveillante pour eux.
A les voir marcher, on aurait presque dit, ramper, maladroitement, le long des failles escarpées.

Pas de griffes, pas de dents ni de bec digne de ce nom. Utilisant leurs membres préhensiles pour faire usage d'outils compensant leurs déficiences. lls avaient débarqué, un beau jour, dans un tubule de métal qui crachotait, et rapidement, s'étaient mis à creuser.

*...S'interrompt dans son rapport, le temps de capter un courant ascendant...*

Et pour creuser, qu'est-ce qu'ils creusaient ! Nous avons au début cru à la nécessité d'un terrier, mais tout porte à croire que les bipèdes logent dans des carapaces repliables en matière synthétique souple. Ce n'est qu'au fur et à mesure de leur pérégrinations que nous avons pu en parvenir à une première conclusion : le bipède est fasciné par ce qui brille, et ce dont il peut faire des outils.

Ils communiquent entre eux, je pense. C'est guttural, ça grésille, ça n'a aucune musicalité, c'est... *Le phrasé devient un instant méprisant* Fonctionnel. Bref, ils creusaient, et grommelaient, et s'agitaient de façon assez anarchique bien que groupée, et c'était assez amusant, jusqu'à ce que...

*...Nouvelle interruption. Formulation de pensée, stabilisation du vol ? On sent une hésitation...*

On va dire que la deuxième chose qu'ils aiment, après creuser, c'est la prédation. Cela devenait assez inconvenant. Le premier jour, une meute de Garj's en a dévoré deux *Petit rire* mais... Ils s'adaptent, mine de rien. Ils s'adaptent, ils dévorent, ils creusent, ça devient un peu problématique, alors...

*...L'aviaire tend l'oreille, comme écoutant la suite des instructions, continuant à survoler la colonne de plus en plus maigre...*

Exactement. Puisqu'ils aiment ce qui est brillant, nous avons déployé l'Orbe illusoire. Ils ont donné, oh, oui, en plein qu'ils ont donné. Leurs facultés d'adaptations semblent montrer leurs limites... Mais ça reste peut-être une espèce sentiente...

*...Une dernière salve de mots, l'aviaire claque du bec...*

En préserver un pour la vivisection. Bien entendu.

Ce sont toujours les mêmes qui s'y collent...

Jarvik se plaignait, comme d'habitude.
Il faut dire que son équipe et lui étaient systématiquement réquisitionnés pour les missions dites "à risques".

Un étrange phénomène magnétique avait fait sauter toute l'installation électrique du camp, impossible de suivre Les Feux de la Haine...le Conseiller Memoualeuh avait exigé une intervention rapide.
Dumble, Vhikoh, Fortin et Boghner restaient silencieux, comme d'habitude, le regard balayant les environs tandis qu'ils avançaient derrière Jarvik.
Ce dernier fixait son convecteur Sub6.04, suivant d'un oeil mauvais les fluctuations striant l'écran 30K de l'appareil.

Mais..watdafuk...
Lâcha Jarvik en s'arrêtant net, le convecteur s'étant brutalement affolé avant de rendre l'âme.
Aïe. Watdafuk. LE mot banni. Celui qui n'annonçait jamais rien de bon.
Un vrombissement sourd se faisait entendre, ils pouvaient même sentir, à travers les semelles épaisses de leurs Stompchouz, le grondement dans le sol.
Jarvik longea la paroi de la montagne...et fit signe aux autres de le rejoindre d'un petit geste de la main, sa tête rentrant dans ses épaules.
Ils obtempérèrent et ouvrir tous de grands yeux devant le spectacle.
Aucun d'eux n'osait esquisser le moindre geste, regard rivé à l'étrange sphère en lévitation à une centaine de mètres d'eux.

Subitement, comme si leur présence avait alerté quelque chose..ou quelqu'un, la sphère pivota sur elle-même, et toutes les particules en suspensions retombèrent, dans un fracas assourdissant.
Toute l'équipe se posta alors en position de couverture, un genou au sol, fusil Dhelamaurkitu à l'épaule.

Un sifflement retenti ensuite, et sur la sphère, visiblement de composition calcique pourtant, s'ouvrirent deux orifices, positionnés comme les orbites d'un visage.
Un troisième, plus bas sur la surface, et nettement plus large, s'ouvrit également, formant alors comme un sourire. Avenant en plus.
Oui, la sphère les regardait, aucun doute là dessus.

Jarvik, chef d'équipe, à la fois grand ponte des fusillades et négociateur émérite (au fusil) se redressa un brin, interloqué par la situation.

La sphère élargit alors son sourire, et une voix nasillarde retentit.

Vous prendrez encore du café, Monsieur ?

Un sursaut, incompréhension, pensées confuses.
Odeurs familières de café, whisky et sueur mêlées au parfum bon marché.
Un bar.

Jarvik était à moitié avachi contre le comptoir, et la barmaid, grosse bonne femme débonnaire, le regardait en souriant.
Et son téléphone portable, dans la poche gauche de son pantalon, venait d'arrêter de vibrer. Sans doute encore un appel de sa compagne, se plaignant d'un de ses nombreux retards.
Le poste de télévision, accroché au mur derrière le bar diffusait Les feux de l'amour.

M'non, ça ira, merci..je vais rentrer.

« Les petits gars on rentre dans une zone à risques. »

C'vrai qu’on était beaux avec notre attirail sur le dos et un gros cercle sur notre équipement en signe de cible humaine.
On avait entendu des tas de conneries avant d’arriver sur place.
Voilà deux semaines qu’on est sur les dents à crapahuter comme des singes, à se regarder dans le blanc des yeux le soir autour d’un feu.
Balancer nos tentes, replier, pour mieux repartir.

« Enfin ! »

Voilà la grosse baballe qui nous regarde au loin !
Et on est 5 à être dans ce bordel.
On était censé ramener un scientifique sur la route, manque de pot… il avait trop bon goût.
Restriction budgétaire qu’ils disent dans le haut-commandement, nous balançant quelques provisions, pas suffisante pour une expédition de cette ampleur.

« Les mecs ils nous restent du James pour l'retour . »

J’adore la science, surtout quand elle nous nourrit de cette ampleur.
La sphère d’un seul coup commence à déconner sévère, entraînant vers elle des morceaux de terre, faisant trembler la nature.

« Je crois qu’elle se nourrit de la vie. »

Balance l’observateur près du ravin.
D’une lueur bleutée incroyable, elle éblouit ses spectateurs, continuant son pouvoir d’attractivité.
Récoltant tout signe de vie, qui gravite autour d’elle.
On est là, à regarder sans forcément comprendre, ne sachant trop quoi faire.
Il me semble, qu’en y repensant… cette sphère était une chance pour nous, elle prenait la vie, se galvanisait de celle-ci, nous rendant sa lumière, pour nous inciter à être humain.
Pour nous défier de notre humanité.
Trop énigmatique pour nous, préférant la destruction de nos âmes, d’avoir notre pouvoir par les armes.



Ouais, c’est mieux ainsi.
J’ai détruit avec notre bazooka préféré, l’humanité qui nous défiait et j’en suis fier.

Mass Hysteria

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« Nous sommes venus apporter à votre monde la paix. »
__Les archives attestent l'apparition de l'entité supra-humaine au sixième jour ayant suivi la pleine lune de printemps. Personne ne sait exactement comment cela s'est produit, les rares témoins de l'événement sont actuellement détenus et maintenus sous surveillance, nous avons dû leur empêcher toute liberté de mouvement, un nombre conséquent d'entre eux étant déjà passé à l'acte du suicide, ceux toujours tenus en vie délirent pour leur part, poussent des cris rauques, gutturaux, d'un autre temps. Ils sont primitifs, ne mangent plus, refusent de boire, refusent de coopérer. Les autres espèrent toujours aujourd'hui pouvoir tirer des informations d'eux, ils ont espoir que leur soit décrite la manière dont s'est tout d'abord manifestée la créature.

__Nous pouvons à cette heure attester que ce phénomène dépasse l'ampleur de tout ce qui a pu être connu de vie d'homme. Une description s'avère fort difficile, c'est comme s'il se glissait dans nos esprits pour les rassurer de paroles cajoleuses, comme s'il construisait lui-même une image différente pour chacun. Il m'est apparu immense, éblouissant, c'était un corps humanoïde. Le squelette d'un humanoïde. Il était incandescent, mon souffle était coupé à chaque regard furtif porté vers le halo lumineux qu'est son visage. Il n'a pas de traits. Aucun appareil de photographie n'a pu enregistrer de prise et, de manière plus générale, il est à peu près impossible de se servir d'une quelconque technologie dans un rayon de deux kilomètres depuis l'épicentre de l'anomalie.

__Et cela fait maintenant des semaines que cela dure, sans qu'il ne bouge. Il est des jours où au zénith, lorsque le soleil rivalise avec lui pour la plus haute position dans le ciel, il prend la parole, ses mots ne se manifestant pas sous la forme de sons mais d'images. Des images dont l'intonation emporte le cœur et l'esprit. Le trémolo des couleurs vibre à fleur de peau avec les émotions. C'est une forme de langage fantasmagorique, que l'on croirait tout droit sortie des esprits malades qui ont un jour fait le récit des choses divines. Pourtant tout cela est véridique, car nous le vivons, nous tous présents sur le site. Nous en parlons entre nous, nous sommes baignés dans une atmosphère particulière. Exaltante. Chaque heure qui passe affaiblit ma suspicion à son sujet, s'il voulait notre mal, cela ferait longtemps qu'il se serait exécuté. Il n'est là que pour notre bien, il nous aime. Il me l'a dit.

« La guerre, c'est la paix. »

- Nous vous attendions. Sentencieuse, la silhouette féminine ne semble pas avoir bougé alors que sa voix résonne dans le hall vide. Elle couvre sans effort le vacarme assourdissant du torrent de flammes s'agitant en arrière plan. Sa voix tranchante et glaciale pique son interlocuteur. L'homme relève la tête, plisse les yeux pour distinguer la femme dressée en haut des marches.

- Nous ? Son regard oblique vers les colones sur sa droite puis celles de gauche

- Nous vous attendions. répète t elle, sans ciller ni varier dans son ton.

- 'fin... affiche une moue dubitative, ses yeux balayent à nouveau la pièce Se sont lassés non ? Ou vont sortir de derrière les colonnes et gueuler 'surpriiiise' ? Je préviens hein tapote sur le fusil plasma qui pend contre sa hanche en général ils ont pas le temps d'aller plus loin que 'surpr... argh!'.

- Nous vous attendions. imperturbable

- Ouais non mais ça ça va, je commence à comprendre. Hum... dites, maintenant que l'ambiance est posée, vous pourriez pas éteindre le machin derrière là ? Je vais me taper un chaud froid à tous les coups...

- Nous...

- Oh ! Bon bah qu'ils se montrent quoi !

- Je suis une proj...

- Pardon, je vous coupe, je sens que c'était important... mais déjà.. merci ! Merci d'avoir changé de disque... j'avoue que je commençais à être un peu mal à l'aise. Par contre petite question avant de continuer... un truc qui me chiffonne et je sais que si je pose pas la question de suite ça va me trotter dans la tête, je vais penser qu'à ça et je serais pas réceptif à ce que vous avez à dire. Hum... qu'est ce que je fous ici ?

- Nous vous att...

- Ah non, non non non ! Ca c'est bon, j'ai impacté. Comment je suis arrivé là !!

- A la mort de votre corps, votre âme nous... Un mouvement est perceptible chez la femme alors qu'elle se fait interrompre une fois de plus, les flammes derrières elles se font plus tumultueuses

- Oh le con ! Une coupure de rien du tout qu'il m'a dit ! Deux jours au lit et je gambade comme un gnoll ! Oh le gros gros con !

- Vous... Le ton change, plus tranchant encore, la silhouette se raidit visiblement

- Ce gros débile m'a tartiné la tronche avec son onguent au champi, à tous les coups ça s'est infecté ! Dites, est ce que l'on peut remettre votre machin là avec les flammes et tout le tremblement à une autre fois ? Un dernier petit clonage quoi... Que j'aille la lui faire bouffer sa bouillasse ! !

D'un geste vif et sec la femme tends sa main vers Lance. Les flammes fondent sur lui et le fondent tout court même, l'éradiquant de la surface de DC. Ses épaules s'avachissent ensuite dans un grand soupir.

- Ca va pas ma chérie ? La voix semble sortir des flammes elles mêmes, faite de crépitements et souffles chauds

- Non mais je suis trop saoulé là sérieux... c'est le combientième là déjà ?

- 19.120ième...

- Mais c'est pas vrai quoi ! C'est quoi cette cité qui produit que des gros débiles ?! Bon... allé, envoie le suivant... Elle se redresse, reprenant sa posture initiale, réajustant sa tenue C'est quoi son nom ?

- Jack.

- ...

Cyrius : 'tain Hujan tu fais chier ! C'est chaque fois pareil ! M'fin c'est pas compliqué me semble : tu vérifies que le caisson de p'pa est verrouillé avant d'ouvrir le Reno'. Je t'ai foutu un post'it en plus. Je te préviens ! la prochaine fois tu y vas tout seul hein !

La Boîte de Pandore.

- "[...] Et c'est pour cette raison, que je refuse qu'il vienne sur MA planète. Comment faîtes-vous la différence, vous, entre un diable et un dieu ? Nous sommes humains, nous n'avons aucune raison de vouloir sortir du sentier de l'humain. Le reste n'est qu'avarice et Vanité. Que cette chose reste en orbite, à nous tourner autour, sans jamais nous atteindre."

"Vous parlez de ceci comme si nous traitions d'une entité." -
"Ce n'est qu'un objet. Ou plus exactement à l'heure actuelle,
un objet non identifié en orbite autour de nôtre planète."

- "Un objet, humanoïde. Une carcasse, grande comme six hommes. Dans une matière particulièrement perturbante. Autant déverser la première arme biochimique en mode du moment. Quant à ce que je considère de ceci, et bien. Cette chose ne ressemble pas à une Diablerie ?"

"J'ai pris ma décision. Nous l'étudierons." -
"Et si ce que nous trouvons fait preuve de ce que vous qualifiez de Diablerie,
alors nous détruirons cette chose."

- "... Démence."

"On ne vie qu'une fois, Raphi'." -

- "Est-ce une raison pour nuire ou risquer de le faire à celle des autres ?
Et arrête de m'appeler par mon nom pour paraître sérieux. C'est pathétique."

"Discussion close, Lieutenant." -