Val fronçai le regard. Mais quand allait tel réapparaitre?....
Le peuple respirait a nouveau... Lui suffoquait encore... Ou été passé cette commande?!!!
Aucune information. Aucun communiqué de l'administration impériale. A croire qu'ils ne connaissait même pas cela, ce disait-il.
Incapable de répondre a ses questions ou a accepter son aide.

Peut être devait il agir seul...? mais rien a faire le codage de commande sans accord des haute autorité n'est pas une chose triviale...
Alors il attendait...

Les évènements s'étaient enchaînés sans qu'elle en maîtrise vraiment quoi que ce soit. Les BIPs s'étaient tues pour que d'autres plus instants prennent leurs places; les dossiers s'accumulaient avec le sentiment contradictoire de voir les choses avancer sans qu'elle ait de réelle prise sur quoi que ce soit.

Le nuage lui semblait terriblement loin; aussi vaporeux que les brumes d'un cauchemar. Leur mouvance particulière laissait parfois place à des formes venues de son passé. Volutes de fumée, l'éclat ambré d'un verre, la saveur métallique d'une tâche de sang.. la lumière qui s'éteint dans un regard... scarifié sur la peau comme dans la mémoire.

Dépendance, interdépendance... les liens se font et se défont mais gardent toujours cette qualité d'exister; plus ou moins ténue... sans doute indicible. Peu importe: Surtout ne renie pas ce que tu es.

Assise en tailleur, les yeux mi-clos, elle ajuste un foulard rouge autour de son visage et finit par se lever, complétant sa tenue de son éternelle étole. L'entretien s'était déroulé comme elle le souhaitait. Ne restait que des décisions à prendre; le reste s’enchaînerait naturellement. Une évidence...

Les frontières de la ville... ce mur qui lui fait face; elle reste un long moment là; comme à chaque fois que la pression devient trop forte ou que l'absence est trop lourde à gérer. Prendre de Lui en elle pour trouver la force d’enchaîner.

Inspirer...

Expirer...

... Créer..


Un murmure, passé révolu, nouveau présent:

Comme pour chaque sacrifice, un gain viendra de chaque perte, une force de chaque douleur... Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... et tout se vit.

La pluie se fait moins intense au fil des minutes qui s’égrènent. Les différents blessés douchés par ce liquide mortel sont traités tant bien que mal, le secteur a retenu son souffle pendant plusieurs heures.

Les dernières gouttes de pluie tombent sur un sol jonché des cadavres fumants de clochards et autres sans abris trop lents pour se protéger. Il ne reste que quelques lambeaux de chair cuite accrochés à des os se disloquant déjà sous le courant de l'eau se vidant dans les égouts de la ville. Ces derniers débordaient ça et là, recrachant des immondices à faire plisser le nez des gobelins les plus crades.
Mais en dehors d'une odeur immonde, l'atmosphère devenait enfin respirable, le smog intense des dernières heptades avait laissé place à un smog bien plus en altitude, occultant toujours le ciel fort heureusement mais enfin inoffensif. Le sacrifice lourd mais nécessaire s'était révélé efficace, le problème Farin était enfin résolu.

La Centrale Énergétique, ayant au préalable installé des filtres dans les égouts, récoltait des cristaux en très grand nombre et les réserves d'énergie ne cessaient pas de grandir. C'était vraiment la collecte du siècle !

"Ah tiens une dent parmi les cristaux... bof, pas grave."

La veille au soir Miles avait juste fait quelques pas dans les rues du secteur, avant de retourner vite fait se mettre à l'abri.
Une pluie étrange et nauséabonde, dont le fumet acre avait envahi ses narines malgré le masque, l'avait incité à regagner au plus vite son logement.

L'homme s'était couché, en proie à une nausée assez forte. La nuit lui avait semblé longue, interminable. Il ne savait plus ce qu'il avait réellement ressenti ou rêvé. Cauchemardé même. Des démangeaisons intenses, de la douleur. Il avait fait front, ou avait cru le faire. Ses chairs l'avaient brûlé. Peut être la réalité ou une impression.

Au matin il se sentait lourd, tout son corps était douloureux. Miles ouvrit difficilement les paupières. Il ne vit rien tout d'abord, puis petit à petit sa vue perça la pénombre. Une vision étrange, plus large et terriblement claire. Un peu irréelle.

Il porta la main à son visage et regarda son bras stupéfait. Son poignet avait doublé de volume, comme ses mains et ses doigts. Toute son ossature était déformée, massive, épaisse. Des excroissance osseuses pointaient sous les chairs, deux grosses bosses au niveau du poignet, comme des rostres sur les phalanges, une large plaque au coude. Tout cela visible alors que toute sa chair et sa musculature avait au moins doublé de volume.

Miles fit un bond et se précipita devant une fenêtre. Le reflet qu'il vit n'avait plus qu'une légère ressemblance avec ce qu'il avait eu l'habitude de voir. Comme si un savant fou avait réussi à croiser une version abjecte d'un Troll, d'un Orc et d'un Humain, enlaidissant le tout par des amas osseux sur toutes les articulations.
Son visage lui s'était élargi, ses yeux étaient plus écartés, ses pommettes et ses arcades sourcilières étaient devenues des amas osseux proéminents ressemblants à des plaques de blindage.

L'homme terrifié se laissa tomber sur son lit, ses yeux fixant le plafond, son esprit tournant à plein régime. Le dégoût et la peur cherchant à s'insinuer dans ses pensées.

Il n'était plus le même. Il n'était rien, rien de connu.

La journée aurait du être celle du soulagement malgré la pluie acide.

Mais trois bains dans la cuve de clonage avait causé un effet désastreux à la gynoide qui avait fait sauvegarder ses données biométriques au plus fort de sa "contamination", à l'heure où la Tech5 ne la protégeait plus.
Après des heptades de souffrance, d'enfermement, de douleur qui l'avaient menée aux portes de la folie et même au-delà, son corps se retrouvait à expurger le trop-plein de farin, de gaz et de surcharge voltaïque dans une fièvre brulante, une désintoxication sauvage.

La journée aurait même du être joyeuse... elle ne fut qu'un long délire, fiévreux et tremblant.


Le lendemain serait pire. Mais cette fois, le farin n'y serait pour rien.

Au fond d'un appartement miteux une jeune elfe ouvrait la fenêtre en prenant une douche de sable. Les voisins pouvaient l'entendre chanter....


Nous n'irons plus jamais
Où tu m'as dit j'te crève
Nous n'irons plus jamais
Tu viens de décéder
Nous n'irons plus jamais
Ce soir c'est plus la peine
Nous n'irons plus jamais
Comme les autres cramés
______


Smogy, t'est fini
Et dire que c'était la ville
De mon dernier recours
Smogy, t'est fini
Je ne crois pas
Que je re-tousserai un jour
Smogy, t'est fini
Et dire que c'était la ville
De mon dernier recours
Smogy, c'est fini
Je ne crois pas
Que j'y re-tousserai un jour
______


Nous n'irons plus jamais
Où tu m'as mis la haine
Nous n'irons plus jamais
Comme les autres cramés
Parfois je voudrais bien
Te dire recommençons
Mais je perds le courage
Quand tu finira tourbillon
______


Smogy, t'est fini
Et dire que c'était la ville
De mon dernier recours
Smogy, t'est fini
Je ne crois pas
Que je re-tousserai un jour
Smogy, t'est fini
Et dire que c'était la ville
De mon dernier recours
Smogy, c'est fini
Je ne crois pas
Que j'y re-tousserai un jour
______


Nous n'irons plus jamais
Mais je me souviendrais
Ou tu m'avais tué
Nous n'irons plus jamais
Comme les autres cramés
Nous n'irons plus jamais
Plus jamais, plus jamais

______


Smogy, t'est fini
Et dire que c'était la ville
De mon dernier recours
Smogy, t'est fini
Je ne crois pas
Que je re-tousserai un jour
Smogy, t'est fini
Et dire que c'était la ville
De mon dernier recours
Smogy, c'est fini
Je ne crois pas
Que j'y re-tousserai un jour

Smogy, t'est fini
Et dire que c'était la ville
De mon dernier recours
Smogy, t'est fini
Je ne crois pas
Que je re-tousserai un jour
Smogy, t'est fini
Et dire que c'était la ville
De mon dernier recours
Smogy, c'est fini
Je ne crois pas
Que j'y re-tousserai un jour

Smogy fini, fini ,fini

L'humaine arriva en haut de l'immeuble un peu essoufflée, l'ordre était tombé peu de temps auparavant et elle avait cessé toute activité pour l'exécuter.

"Le faisceau à rempli son office, vous pouvez couper le générateur Mirmael"

Elle jeta un coup d'oeil à la machine tout en souriant, passa la main sur le tube, comme une caresse...

"on a fait du bon boulot" se dit-elle

Mirmael démonta le panneau du générateur et abaissa un levier. Aussitôt le faisceau cessa sa danse dans le ciel de la Cité, puis lentement perdit de sa consistance jusqu'à disparaître totalement. Le système de déviation, mût par sa seule inertie continue son mouvement quelques instants, ralentit et s'arrêta également. C'était fini.



Un dernier instant, Mirmael, savoura son plaisir... regarda la ville... le CIPE, la Ville Haute d'où émergeait l'Ambassade... à mi chemin entre les deux un nouveau bâtiment, pas très loin du Centre d'Arrivée...

Avant de partir, elle débrancha le petit boîtier de commande et le fourra dans sa poche, puis à l'aide d'une craie elle traça quelques mot sur le genérateur.

"pour réactiver, demander Mirmael"

Elle jeta la craie au loin, un sourire aux lèvres et s'en alla.

- Bzzzzzzzz bzzz bzzzzzzzzzzzz bzzz bzzzzzzbzzz bzzzzzzzzzzzzzzzzz ......

Confortablement assise dans un sofa, cela faisait bien deux heures qu'elle était fixée a son écran, un tournois de claquement de langue, l'outrelienne Bruzil Trajioz, favorite, semblait bien engagée sur la voix de la victoire.

- bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz zzzzzz zzzzzzzzzzzzzzzzz

- P'tin d'mouche ...

- Bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz bzz bzz bzzbzzbzzzbzzbzzbzz bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzbzzzzzbzzzzzzzz bzzzz bzzzzzzz

- Rrrh, l'elfette sort d'un étui noire l'un de ses city eagle. Woh .. l'a pris du poids c'flingue, marmonne t-elle en faisant sauté la sécurité.

- Bzzzzzzzzzzzbzzzzzzzzzzzzzbzzzbzzzzzz

- J'vais t'éclater ma grande ...

Newt fixe l'insecte d'un regard déterminé, elle lève, enfin tente d'un mouvement sec de lever son bras gauche, et tire. C'est dans un certain fracas qu'explose l’écran plasma... C'est d'un air ahurie elle constate les dégâts, tétanisée.
Immobile, elle aurait sur le coup mieux fait de le rester car, quand d'un bond elle décidera de se lever, elle se prendra les pied dans la vieille table basse et s’étalera pathétiquement, dans les rebuts d’écran, la tète la première, sans faire preuve du moindre réflexe...
La mouche ricane, Newt c'est ramasser, le résultat n'est pas très propre : plusieurs morceaux de verre, plantés dans le visage, dont l'un assez profondément dans l’œil gauche. Enragée, la face ensanglanter, elle roule sur le dos avant de lâcher un cri perçant. De dépit, elle restera allonger le visage entre les mains durant de longues minutes. Une dizaine de morceaux aiguisés tombent de ces dernières lorsque elle décide de se relever, détail qu'elle ne soulignera que par la suite.

- Mais putain !

Se regardant dans la glace sale d'un miroir, désireuse de constater l’étendue des dégâts, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'avait aucune plaie sur le visage, visage pourtant maculer de sang.

- Qu'est que c'est que ce merdier...

Épuisée et sous le choc elle se laissera lourdement tombée sur le sol dur, sol sur lequel elle s'endormira rapidement.

Miles avait repris du poil de la bête. Sans jeu de mot et malgré son apparence.
Il s'était décidé à sortir, et avait eu la désagréable expérience de ne pas être reconnu pour ce qu'il était. Plusieurs des passants rencontrés avaient détourné les yeux, d'autres avaient fait mine de ne pas le voir.

Skara l'avait accueilli comme un nouvel habitant, et même confondu avec un Troll. Heureusement pas uneTroll. Il n'avait rien à reprocher à cette race, mais l'homme n'en avait pas été particulièrement flatté.

Pourtant la situation avait quelques avantages : Miles avait pu enfiler sans problème une cuirasse plutôt lourde avec ses kits technos. Quant à manier un Agri c'était un jeu d'enfant, il ne ressentait aucune différence par rapport à ses Katanas. Il avait d'ailleurs bien envie de voir ce que cela donnerait avec deux.

Quoiqu'il en soit Miles souhaitait retrouver une physionomie humaine, il n'arrivait pas à s'habituer à sa nouvelle allure, et en particulier à son visage.
Encore heureux qu'il fut d'un naturel discret...

L'homme décida de voir ce que la science pouvait lui offrir, et fit paraître une annonce.



Reste bien quelques ARNistes talentueux dans s'bled !!

(Ce qui va suivre est bien entendu HRP)



Je tiens à remercier tout le monde et chacun d'entre vous pour cette participation extraordinaire à cet Event qui est il me semble le plus long event qu'il n'y ait jamais eu à DreadCast, à tel point qu'on s'était habitués au Smog, n'est ce pas ?

Pour une fois, ce fut un event qui toucha les deux secteurs à la fois et tous les types de RP ont pu être touchés et/ou mobilisés.J'ai grâce à de nombreux joueurs pu élaborer une liste forcément incomplète et subjective des personnes qui se sont beaucoup investies et j'ai tenté de catégoriser les différentes interventions.

C'est imparfait mais au moins ça me permettra de récompenser certains d'entre vous. Je m'excuse d'ores et déjà à ceux qui ne seraient pas évoqués mais qui se seraient quand même investis. Je ne suis hélas pas omniscient.

Voici ladite liste: